Le terrorisme routier face à la passivité des services de sécurité

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Les accidents de la route au niveau de la wilaya de Bouira sont en nette recrudescence durant cette période estivale. En effet, c’est une véritable hécatombe que connaissent les routes de Bouira

Les chiffres fournis par les services de la Protection civile sont plus qu’éloquents, en l’espace de moins d’une semaine, les accidents de la route ont fait 10 morts et 72 blessés.

Ce terrible bilan n’est que le résultat de plusieurs facteurs, que tout à chacun peut deviner.

L’excès de vitesse est sans conteste la première cause de mortalité sur nos routes, des automobilistes, dont le titre de “chauffards’’ leur sied également prennent un malin plaisir à “exploser’’ le compteur de vitesse en toute insouciance. A titre d’exemple ,la fillette âgée de 8 ans seulement qui a été fauchée mortellement jeudi dernier, à Kadiria par un fou du volant, au moment où elle s’apprêtait à traverser la route. En outre, à la vitesse excessive de certains conducteurs, s’ajoute le piteux état des routes, qui s’apparentent à de véritables “champs de mines’’ pour les usagers. Entre nids- de- poule, dos- d’ânes et autres chemins scabreux, le réseau routier du territoire de Bouira, est loin d’être exempt de tout reproches dans cette catastrophe routière que connaît la wilaya. Les autorités, via des campagnes de sensibilisation de la population vis-à-vis de cette tragédie routière, essayent de limiter les dégâts, mais en vain… Un autre facteur ‘’ saisonnier’’ qui pourrait expliquer ce funeste bilan, les cortéges nuptiaux. Ces derniers, bafouent dans les règles de l’art, les fondements mêmes du code de la route : Dépassements interdits, conduite dangereuse, et autres “folies’’ sont l’apanage de ces cortéges. Pas plus tard que lundi dernier, un cortége nuptiale s’est transformé en un cortége funèbre sur la route de Sour El Ghozlane. Enfin, il existe un dernier point et non des moindres qui pourrait apporter une explication plausible à cette vague meurtrière sur nos routes : Le laxisme des services de sécurité. Il est vrai que les dernières émeutes qui ont touché le pays et les vagues d’immolations qui les ont suivi, ont fait craindre le pire à nos agents de sécurité qui hésitent désormais à verbaliser les contrevenants, de peur d’une quelconque révolte ou immolation qui aurait pour cause un simple retrait de permis.

Ramdane B.

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