Après l’effervescence, le retour au calme

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Après un mardi agité c’est le retour au calme hier. Les mécontents s’acheminent vers la formulation des recours conformément à ce qui est prévu par la loi.

En effet, les protestataires ont décidé de délaisser la manière forte et de faire preuve de pacifisme et d’organisation, ils se sont donnés rendez-vous le lendemain au même endroit ,dans l’espoir d’avoir des éclaircissements sur la situation et soustraire quelques éléments de réponse tangibles au chef de la daïra.

Après un grand moment de panique et de confusion dû à l’excitation de quelques impatients devant l’entrée de la daïra, la foule a décidé avec l’aide des agents de l’ordre public qui ont contribué à calmer les esprits, de désigner un comité de quatre personnes concernées pour aller rejoindre le bureau du chef de la daïra. Après un entretien qui a duré presque une heure entre ce dernier et le comité improvisé les réponses qui ont été entendues s’avèrent les mêmes que celles qu’on a pu entendre le premier jour de la manifestation. Le chef de daïra demande à ses interlocuteurs d’agir comme la procédure administrative habituelle l’exige, c’est-à-dire rédiger des recours et les déposer au niveau de la wilaya et attendre l’affichage ultérieur de deux autres listes de bénéficiaires. Les mêmes réponses qui ont donc peiné à se faire entendre la veille ont trouvé oreille attentive le lendemain.

Les demandeurs de logement qui n’ont pas été satisfaits devront encore patienter quelques temps avant de connaitre la suite de ces recours et de découvrir les noms que contiennent les deux listes restantes. Mardi, l’affichage de la liste préliminaire de bénéficiaires de logement avait tout de suite, et comme attendu, mis le feu aux poudres. Des mécontents ont assiégé la daïra fermement protégé par les forces anti-émeute où des affrontements plus au moins sérieux ont été enregistrés. Alors que plus de 25 000 demandes sont enregistrées, seulement 517 logements sont distribués. On rappelle que la dernière distribution de logements sociaux dans la commune de Béjaia remonte à l’an 2000 tandis que des demandes exprimées depuis le milieu des années 80 ne sont pas encore satisfaites.

Mohand Hamed Khodja

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