Des agents de sécurité non rémunérés

Partager

Le Festival de Djoua ne fait pas que des heureux. Des centaines de jeunes engagés dans le but d’assurer la sécurité sur les lieux et de veiller au bon déroulement des festivités durant la huitaine de jours qu’a duré la troisième édition de ce festival n’ont pas encore été payés en retour.

Un retard exagéré jugent-ils, surtout si on sait que les agents ayant encadré la précédente édition ont été payés une semaine seulement après la fin des festivités. “J’ai travaillé pendant huit longues soirées comme agent de sécurité autour de la scène, pour gagner un peu d’argent de poche, nous avons fait avec mes camarades un travail très pénible, nous devions maintenir les gens en dehors du cordon de sécurité ce qui n’était pas du tout une mince à faire, et voilà comment on est récompensés», se plaint un agent. Plusieurs parmi ces jeunes se rendent régulièrement aux bureaux de l’Association Djoua, qui fait office de régie, pour essayer de savoir ce qu’il en est de leurs traitements pour s’entendre rétorquer invariablement qu’ils doivent encore patienter.

Il semblerait que des problèmes d’ordre technique soient à l’origine du retard. Les organisateurs auraient reçu des listes de pointage jugées beaucoup trop “gonflées”.

Ils ont du mal à isoler ceux qui ont vraiment œuvré de ceux dont les noms y figurent mais dont les dossiers n’ont pas été réceptionnés préalablement. Autrement dit, ces listes doivent d’abord être épurées afin de ressortir les éléments ayant effectivement fourni un travail méritant rémunération. Dans de telles circonstances contrariantes, certains de ces jeunes déclarent qu’ils regrettent d’y avoir travaillé et qu’ils auraient pu choisir de se mettre du bon côté du cordon de sécurité là où se trouvent leurs amis qui, eux, ont choisi de profiter pleinement des festivités comme tout le monde au lieu de jouer aux anges gardiens des autres.

Ces jeunes mécontents estiment que les organisateurs doivent redoubler d’efforts afin de régler leurs salaires dans les plus brefs délais et cela pour la simple et bonne raison que la faute qu’ont commise les uns ne doit pas pénaliser les autres.

H. K. M.

Partager