Après une halte de près de quatre mois, le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l’union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef) brandissent la menace de reprendre la protesta dès la prochaine rentrée scolaire.
Le retour aux mouvements de protestation est alimenté par “le tâtonnement du ministère de l’éducation nationale, d’apporter dans les faits des solutions définitives aux différents dossiers posés par le Cnapest, notamment le statut particulier, le régime indemnitaire, les œuvres sociales, la retraite et la médecine du travail, le logement, et les indemnités de zone et d’excellence», selon le chargé de communication et de l’information du Cnapest.
Pour sa part, le SG du l’Unpef a déploré le fait qu’“à la veille de la rentrée sociale, nos revendications ne sont toujours pas résolues”. “Ces dossiers pendants ont fait l’objet de promesses de la part du ministre de l’éducation enregistrées dans le PV cosigné par l’Unpef et le Cnapest d’une part et du ministre d’éducation d’autre part, mais rien de concret n’a été fait sur le terrain», fulminent ces deux syndicalistes, lors d’une conférence de presse tenue hier à Alger.
Il convient de souligner que le Conseil national du Cnapest se tiendra juste après la rentrée des enseignants, pour décider des mouvements de grève à entreprendre, “au cas où la tutelle ne daigne pas satisfaire nos revendications», dira la même source.
Rappelons toutefois que le Cnapest et l’Unpef veulent, à travers cette action, exiger la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation pour remédier aux anomalies et compenser les manques contenus dans l’actuel statut.
Ils revendiquent également “la promulgation du nouveau arrêté régissant les œuvres sociales de l’éducation et qui doit consacré les principes de gestion démocratique, de transparence, du mode de l’élection à la base des membres des commissions de wilayas et nationales, dans lequel les syndicats conserveront le droit de regard de l’élaboration des projets et de leur suivi”.
Ces syndicats réclament aussi “l’application des textes de loi en vigueur concernant la médecine du travail par la mise en œuvre des accords conclus dans le cadre de la commission nationale mixte installée à cet effet en décembre 2009, ainsi que la révision du régime indemnitaire, par l’instauration de l’indemnité des activités et des tâches complémentaires (IATC) à hauteur de 50% du salaire principal et retenue par la tutelle lors des commissions mixtes portant révision de ce dossier”.
L. O. Challal
