75% des élèves sont atteints de carie dentaire

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La carie dentaire arrive largement en tête du peloton des affections à forte prévalence en milieu scolaire à Sidi Aïch. En effet, « près de 75% des élèves examinés présentent des lésions carieuses à différents stades d’évolution », nous dira un chirurgien dentiste officiant dans l’une des unités de dépistage et de suivi (UDS) de la région auxquelles échoit la délicate mission de la protection et de la promotion de la santé dans les écoles. Notre interlocuteur fait remarquer que les campagnes d’information et de sensibilisation sur l’hygiène bucco-dentaire, entreprise épisodiquement, n’ont pas donné les résultats escomptés et les UDS s’avèrent, pour l’heure, impuissantes à juguler ce mal insidieux. « Les élèves sont, dans leur majorité peu réceptifs aux messages éducatifs », nous explique un médecin d’une UDS estimant que la responsabilité incombe d’abord et avant tout aux parents. « Tant qu’il n’y a pas une collaboration active des parents d’élèves, aucune action préventive ne sera couronnée de succès », avertit le toubib. Un autre praticien de Sidi Aïch abonde dans la même sens : « Les UDS s’investissent pleinement dans leur mission en déployant des efforts considérables, mais elles ne peuvent pas grand-chose face à une affection qui relève de l’éducation depuis le bas âge ». Et de poursuivre : « Les parents devraient inculquer à leurs enfants de bonnes habitudes alimentaires et veiller quotidiennement à leur hygiène bucco-dentaire par le brossage des dents ». Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas. Loin s’en faut. Et pour cause : bien des parents ne voient la carie dentaire que sous le prisme de l’esthétique et ne lui accordent, par conséquent, qu’une attention distraite, voire négligente. Pourtant, les professionnels de la santé n’ont de cesse de mettre en garde contre les multiples retentissements que peut générer cette affection d’apparence bénigne. « Vaut-il mieux se brosser les dents ou être contraint un jour de traiter une affection rénale ou une cardiopathie ? », s’interroge un chirurgien dentiste.

N. M.

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