Les communes sont toujours contraintes par la réglementation d’inscrire dans leurs PCD des foyers pour jeunes dans les villages et les quartiers.
Malheureusement, dès la réception de ces structures, ô combien indispensables, les dégradations commencent. « Ce sont des foyers pour jeunes, mais ils ne rendent aucun service à ces dizaines de jeunes qui sombrent dans l’alcool ou la drogue », nous a répondu un cadre de la jeunesse à Frikat à qui nous avons demandé le point de vue sur ces structures juvéniles. Dans cette commune, les élus ont consenti d’énormes sacrifices pour réaliser quatre foyers dans les grands villages à savoir, Ath Ali, Ath H’Niche et Kalous, mais jusqu’à présent seul celui d’Ath Ali, fonctionne tant bien que mal. « Il a des équipements et l’APW vient de lui accorder une subvention parce qu’il est géré par une association « , nous a confié le même interlocuteur. Pour les autres, ils sont fermés et l’APC assure leur gardiennage en désignant des jeunes dans le cadre du filet social. « Pour qu’un foyer soit opérationnel, il faut qu’une association le prenne en charge. Mais, dans ces villages, les gens ne veulent pas s’engager. Et puis, ce n’est pas facile de gérer un tel lieu avec du vent », a préféré ajouter la même personne. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut trouver un moyen pour rentabiliser ces foyers réalisés à coups de millions de centimes. « La seule solution est que la direction de la jeunesse et des sports les prenne en charge. En principe, dès qu’un foyer est réceptionné la collectivité locale s’en désiste au profit de la DJS, seule habilitée à le faire fonctionner, sinon c’est toujours du bricolage », tel est l’avis d’un élu.
Amar Ouramdane