Les anciens rappelés du service national de la wilaya de Tizi-Ouzou, poursuivent la revendication de ce qu’ils considèrent de droit absolu. En effet, c’est dans cette perspective que ces derniers envisagent d’investir la rue. Pas moins de 18 000 rappelés sont, ainsi, attendus pour une marche qui aura lieu ce mercredi au chef-lieu de la wilaya, c’est ce que nous avons appris, hier, d’un délégué de ces rappelés. Les rappelés de la wilaya de Tizi-Ouzou marcheront à partir de l’ancienne station de fourgons pour atteindre le siège de la wilaya. Les rappelés réclameront, de nouveau, leur droit à la réintégration et à l’indemnisation. Ce sont les deux principaux points qui marquent leur plate-forme de revendications. Notons qu’il s’agit de personnes rappelées par l’ANP, dans les années 1990 et ce au service de la nation et dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La plupart d’entre eux étaient de simples travailleurs ou même des fonctionnaires, dans des entreprises privées ou étatiques, et se retrouvèrent privés de leur poste de travail, en chômant après la fin de leur service. C’est leur principal moteur de motivation à côté du droit à l’indemnisation. Une quinzaine d’années après leur rappel, les rappelés reviennent sur le terrain pour faire part de leurs droits et rappeler aux autorités qu’ils sont toujours là à attendre la satisfaction de leurs revendications qu’ils jugent légitimes. Il est important de rappeler que ce n’est pas la première fois que les rappelés du service national montent au créneau, et ce au niveau national. A titre d’exemple, la marche des centaines de rappelés de la wilaya de Béjaïa le 11 août dernier. De leur part, ceux de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont fait part, et à maintes reprises, du maintien de leurs revendications. A titre d’exemple, au cours d’une réunion tenue dernièrement à Mechtras par les délégués des rappelés de 14 daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou, au mois de juillet précédent, les délégués des rappelés ont rendu public un document où ils exigent, en plus de leur réintégration, la création d’une organisation nationale de rappelés, la reconnaissance des droits aux victimes sur les plans physique et moral ainsi qu’une pension mensuelle à vie. Ils ont également demandé dans le même document, une indemnisation qui couvre la période de 1995 à 2011. Ceci, entre autres plusieurs autres revendications de ces rappelés qui espèrent obtenir du concret après cette marche qui s’ajoute aux différents mouvements observés que ce soit à Tizi-Ouzou ou au niveau national.
Rachida Selmani