Alors que l’on croyait circonscrite la cinquantaine d’incendies enregistrés en ce week-end à travers les forêts de la wilaya, voilà que trois autres se sont déclarés, hier, à Tifra, Taskriout et Toudja.
Consumant du chêne liège dont ces forêts sont pourvues en abondance, ces trois incendies donnent du fil à retordre aux pompiers qui sont sur place en compagnie des éléments des services des forêts pour combattre ensemble, en bons soldats de feu, ces incendies qui continuent à attenter à l’environnement mettant en danger l’avenir de la planète.
Au moment où nous rédigeons cet article, les pompiers dont ceux de la brigade mobile et les gardes et brigadiers de la conservation des forêts tentent toujours de circonscrire ces trois feux qui se propagent très rapidement. En tout et pour tout, ce sont quelque 250 hectares qui sont partis en fumée en une semaine à Béjaia dont plus de la moitié en forêt et près d’une douzaine d’hectares en arbres fruitiers. Avec sa cinquantaine de feux de forêts enregistrés et une large destruction du massif forestier, la semaine qui vient de s’écouler a été la plus chaude et la plus dévastatrice depuis le début de l’été. En effet, depuis le début de la saison estivale jusqu’à la fin de la semaine passée, une centaine d’hectares ont été dévastés dont la moitié en forêt et broussaille et cinq hectares en arbres fruitiers et en une semaine seulement, soit celle qui vient de se terminer, c’est totalement le double de cette superficie qui sera ravagé par une cinquantaine de foyers d’incendie. Avant ce massacre, la centaine d’incendies enregistrée en presque un bimestre a touché toutes les contrées de la wilaya en allant d’Akbou à Darguina et probablement le plus présent dans l’esprit des gens, est celui ayant réduit en cendres plusieurs hectares de forêt de la réserve naturelle du Parc national de Gouraya. Il faut reconnaître que les feux de forêts sont souvent enregistrés dès la mi-août, moment propice aux campagnards de brûler la mauvaise herbe afin de préparer un meilleur pâturage pour le bétail.
La saison dernière, près d’un demi-millier de départs de feu a été dénombré ayant réduit en cendres plus de trois mille hectares dont moins de la moitié en forêt, un millier en broussaille et plus de trois cents hectares en arbres fruitiers.
A. Gana