Les acquéreurs attendent la viabilisation depuis 22 ans

Partager

Le 6 mars 1989, l’APC de Béjaïa a vendu à 126 acquéreurs un lotissement à Sidi Ahmed IV, au lieudit Bouyablaten.

Conformément aux actes de vente et au cahier des charges, l’APC devait viabiliser le lotissement vendu dans les deux années, soit en1991. Cela fait aujourd’hui plus de 22 ans et la viabilisation n’est toujours pas entamée. Lorsque les acquéreurs vont s’enquérir de la situation auprès de l’APC, celle-ci les renvoie à l Agence foncière de Béjaïa qui, selon l’APC, est le gestionnaire du lotissement. Et lorsque les mêmes acquéreurs vont s’adresser à l’Agence foncière, celle-ci les renvoie à l’APC, le vendeur. Cela fait plus de 22 ans que ce cercle vicieux infernal perdure. L’un des acquéreurs, le Professeur Arezki Ighemat, bien connu dans le milieu académique et des medias, aujourd’hui âgé de 66 ans, a écrit quatre articles dans El Watan et La Dépêche de Kabylie pour alerter sur la situation. A la parution de chaque article, un remue-ménage a lieu entre l’APC, l’Agence foncière et la DUCH. Des promesses sont faites. Mais à ce jour, soit plus de 22 ans après, aucune action concrète n’a été entreprise, laissant les acquéreurs dans l’impossibilité de construire sur les terrains dont ils sont pourtant entièrement propriétaires. Dans chacun de ses articles, le professeur Ighemat pose la question : «Les autorités attendent-elles que nous ne soyons plus de ce monde pour régler le problème de la viabilisation ?». Apparemment, l’APC, l’Agence foncière et la DUCH continuent d’être sourdes à ce cri d’alarme. Dans un pays où règne l’État de droit, et où les droits et obligations des personnes sont reconnus et respectés, ce retard de plus de 22 ans des autorités à exécuter leurs obligations aurait été considéré comme un crime et les autorités auraient été jugées. Le professeur Ighemat reste malgré tout optimiste et espère que, cette fois-ci, son cri d’alarme sera entendu des autorités concernées qui devraient se mettre à table et régler le problème dans les plus courts délais possibles pour qu’avant d’aller dans leur dernière demeure, les acquéreurs puissent avoir une demeure dans ce monde.

F. A. B.

Partager