De l’avis même de nombreux citoyens de ce village, la principale erreur à l’origine du considérable retard pour mener à terme ce projet est le fait que d’avoir lancé l’étude sans avoir consulté au préalable, les propriétaires des terrains que devrait traverser le réseau de l’assainissement, d’où les premières contraintes qui commençaient à apparaître dès le démarrage des travaux sous forme d’opposition des particuliers dont les propriétés sont touchées par le tracé. Ce qui a obligé l’APC à traiter cette contrainte au cas par cas en commençant par les quartiers où elle rencontre le moins de problèmes. C’est ainsi que nous apprenons que les travaux de réalisation de ce projet ont été menés à terme au niveau des cités : Ifighou, Verghouth, Thichikerth et enfin la partie est de Korchega, quant à celles restantes Thighilt Lekser et Thimezguidhiouine, cette dernière étant le centre du village. les travaux sont bloqués à cause des oppositions que le maître de l’œuvre l’APC en l’occurrence n’arrive toujours pas à solutionner, bien que pour Thighilt Lekser nous apprenons d’une source proche de l’APC que les négociations sont sur le point d’aboutir, après quelques rectifications apportées au tracé initial. Concernant la dernière cité Thimezguidhiouine, la même source nous apprendra que le problème est beaucoup plus complexe. Une complexité que réfutent les résidents de ce quartier qui affirment que de nombreux opposants sont revenus sur leur décision et qu’il appartient à l’APC de lancer les travaux sur ce dernier tronçon. Ce sont justement les citoyens de ce quartier qui nous ont approchés de nouveau pour nous faire part de leur inquiétude de voir la réalisation de ce tronçon reportée aux calendes grecques. Leur inquiétude, ils l’expliquent par le fait qu’ils sont toujours à l’utilisation de fosses sceptiques dont la plupart, faute d’espace, sont réalisées à proximité des puits utilisés pour l’AEP et l’irrigation de vergers, que des connexions par infiltrations entre les deux ouvrages ont été décelées en plusieurs endroits, ce qui fait planer les risques d’MTH sur les utilisateurs. Nos interlocuteurs tiennent à rappeler que même le wali, interpellé à ce propos en 2010 lors de l’inauguration de l’antenne administrative, a donné des instructions fermes pour que le projet d’assainissement de ce village soit réalisé dans les meilleurs délais. A noter cependant que les nombreuses oppositions qui ont freiné ce projet sont pour d’autres raisons que celle évoquée tel que les matériaux utilisés. De nombreux citoyens se sont opposés à la pose de buses en ciment sur le réseau qu’ils disent fragile, notamment à proximité des puits et exigent que soit utilisé le PVC. Dans ce cas de figure, la situation n’a été débloquée qu’après que l’APC ai accédé à l’exigence des opposants. Les rejets de l’ouvrage qui en comprend plusieurs ont été aussi au milieu d’un litige qui a fait beaucoup de bruit, dont quelques cas ont été rapportés dans ces mêmes colonnes en leur temps sur sollicitations des citoyens, tel que ceux lâchés à proximité des dernières maisons et qui forment une mare nauséabonde. Un constat qui fait ressortir l’indispensable utilité de faire contribuer les citoyens dès le départ dans ce genre de projets d’utilité publique pour pallier à toute éventualité et éviter ainsi toutes ces contraintes provoquant de considérables retards sur ces projets de développement d’une nécessité absolue.
Oulaid Soualah