Les Bouiris s’apprêtent cette semaine à accueillir la fête de l’Aïd El Fitr qui comme chacun le sait, exige beaucoup de dépenses souvent liées aux différents achats. Des habits, aux viandes en passant par les fruits et légumes, cette occasion qui est l’Aïd suppose un budget non négligeable que les pères de famille iront puiser sur leurs comptes bancaires où au niveau des postes.
Ces dernières connaissent d’ailleurs depuis quelques jours une affluence plus au moins forte. Hier, au niveau de la poste principale de la ville de Bouira, l’on peut aisément constater les incessants va-et-vient des usagers.
A l’intérieur de cette agence postale, des dizaines d’usagers s’impatientaient dans le hall, en attendant leur tour de passer au guichet pour effectuer le retrait. Mais, une fois n’est pas coutume, point de bousculade au niveau de cette poste qui connaît d’habitude en ce genre d’occasion le grand rush. Cela s’explique par la perception de leurs salaires d’un bon nombre de fonctionnaires notamment ceux des corps constitués où encore des enseignants. Ces derniers, pour rappel, constituent le gros des effectifs des salariés du secteur public. Idem pour la catégorie des retraités, qui venaient à peine de retirer leurs retraites. A vrai dire, ce sont les épargnants qui ont tendance à s’y rendre dans les bureaux de poste ces jours-ci, pour retirer les quelques économies, encore mises de côté. Hypothèses que nous confirmera un préposé au guichet rencontré à la poste. Ce dernier expliquera que bon nombre de catégories de salariés ont d’ores et déjà retiré leurs salaires, il y a de cela quelques jours. Et c’était alors la grande affluence au niveau de l’agence postale de la ville de Bouira. Notre interlocuteur confirmera que les usagers qui s’y rendent ces jours-ci sont pour la plupart des épargnants. Autre facteur qui a fait qu’au niveau des postes de la ville de Bouira, il n’y a pas autant de monde que d’habitude, l’ouverture des agences postales la nuit. Il se trouve que beaucoup d’usagers préfèrent s’y rendre à la poste après le f’tour. Profiter des soirées ramadhanesques et de la fraîcheur qui s’y installe à la nuit tombée, semble bien indiquer pour la plupart des Bouiris pour alimenter leurs porte-monnaies. Pour rappel, durant tout ce mois de Ramadhan, les bureaux de poste de la ville de Bouira restent ouvert de 21h jusqu’à 23h30. Du coup, l’affluence d’usagers constatée à l’accoutumée en cette pareille période semble dissipée. Les distributeurs de billets en sont aussi pour quelque chose. En effet, depuis la mise en place de DAG et GAB, là l’étau s’est sensiblement desserré sur les guichets des agences postales. S’agissant du manque de liquidités qui a tendance à être signalé à l’approche des fêtes, comme ce fut d’ailleurs le cas l’année dernière, le problème se pose pas avec la même acuité. Le manque d’argent liquide se pose moins cette année à l’approche de la fête de l’Aïd, du moins dans les postes des grands centres urbains. C’est ce que nous fera savoir un agent d’Algérie Poste. Ceci étant dit, au niveau de certaines agences postales implantées à travers la wilaya, il n’est pas rare que l’usager soit confronté au manque de liquidités.
D. M.