C’est la question que ne cessent de se poser certains citoyens, jaloux et fiers de leurs ancêtres représentés dans de beaux tableaux de peinture, réalisés par le peintre Aimene Nacer, qui ont disparu des murs et des couloirs intérieurs de la mairie de M’Chedallah. Des murs dont la laideur est accentuée en outre par le cumul des poussières et les câbles nus branchés au compteur électrique à l’entrée du hall principal. Juba, Dihya, Massinissa, Jugurtha et autres figures de notre histoire, peintes sur des tableaux payés par la commune et comptabilisés dans son inventaire, donnaient aux visiteurs une image d’une localité attachée à sa culture et à ses symboles. Mais depuis le 20 avril, ces fresques ont disparu, pour être remises à une association pour les besoins de ses expositions. A ce jour, personne n’en sait plus sur leur destination, bien que leur place est sur les murs de l’APC, s’indigne un citoyen. Ces œuvres, réalisées à l’initiative de la première assemblée pluraliste remportée par le RCD en juin 1990, ne sont pourtant pas bien tolérées, puisque, lors d’une visite de l’APW FIS de l’époque, le président de la délégation, ne s’est pas gêné de faire la remarque au maire sur l’inopportunité de la présence de ces toiles dans une structure publique, sous prétexte que ça remonte à la période antéislamique. Ce à quoi le maire de rétorquer qu’ils n’en sont pas moins nos ancêtres, dont nous demeurons fiers.
A l’inverse, une commission ministérielle de l’intérieur en inspection, en a apprécié l’initiative, en faisant juste la remarque au service comptabilité de les prendre en inventaire et de leur donner des numéros d’identification. ‘’ L’actuelle assemblée communale, relevant toujours du même parti politique de l’époque, en les faisant disparaître de leurs places, est-elle en train de réaliser, inconsciemment, le vœu de l’ex fis ?’’ S’interroge notre interlocuteur, qui souhaite voir réapparaître ces figures dans l’enceinte de la commune.
Mohand Meghellet