C’est demain vendredi que prendre fin le Salon international du livre d’Alger (SILA). On ne peut pas dire que cette dixième édition fut une réussite pour plusieurs raisons. D’abord de par le fait qu’elle soit écourtée de deux jours. Ensuite, il y a aussi une autre réalité inquiétante : Plus de 90% de l’espace d’exposition a été réservé au livres religieux. On se crorait dans un salon international du livre religieux. Toutefois, le peu d’importance accordé au libre littéraire plaide enfin en faveur de ce salon qui a permis a quelques écrivains de promouvoir leurs nouveaux livres. En effet, plusieurs romans ont marqué la foire. Habib Ayoub, lauréat du prix Mohamed Dib est revenu chez le même éditeur Barzakh avec un livre intitulé Vie et mort d’un citoyen provisoire. C’est l’histoire du jeune Omar qui rêve de partir en Australie, chez le même éditeur, ce visiteur du SILA a pu trouver le roman de Nouredine Saâdi La nuit des origines. L’autre vit et travaille à Paris où il enseigne le droit. Il a déjà publié “Dieu le fit” et “La maison de lumière”. Les éditions APIC ont proposé à leurs lecteurs un roman du prolifique écrivain Djamel Mati intitulé Aigre-Doux. “Ce nouveau roman offre aux lecteurs avertis, l’essoufflement des courses pédestres ratées et les voyages mentaux qui mènent au seuil mirifique de la folie et aux devantures aguichantes du rêve”, lit-on sur la présentation du livre.Quant aux éditions du Tell, dont le stand jouxte ceux de la Barzakh et Chihab, elles exposent une nouveauté qui intéresserait particulièrement le léctorat kabyle. Le livre a pour titre : Jean El Mouhoub Amrouche, mythe et réalité de Rejane le Baut.Cette écrivaine retrace avec clarté et sans rien omettre, le parcours aux multiples voies de Jean Amrouche. Elle lève aussi le voile sur “Cet inconnu” comme le désignait Kateb Yacine. L’auteur du livre a enseigné les lettres au lycée Frantz-Fanon d’Alger de 1962 à 1968, soutenu une thèse de doctorat à Paris IV Sorbonne sur “Jean Amrouche, itinéraire et problématique d’un colonisé”. Elle a publié : “Jean El Mouhoub Amrouche, Algérien universel”.Dans le volet des essais, plusieurs titres viennent de sortir comme “Journalistes algériens” de Lazhari Labher, Isabelle Eberhardt et l’Algérie de Khelifa Benamara, Elites algériennes de Aïcha Kassoul et Malika Kebbas.Dans les stands étrangers, notamment français, le lecteur a pu découvrir Haragas dernier-né de Boualem Sansal avec le prix inabordable de 1400 DA. Au stand “Julliard”, L’attentat nouveau roman de Yasmina Khadra se vendait à 1600 DA. Dans d’autres stands algériens ou étrangers, on trouvait des dictionnaires de la langue française éditions 2005 et 2006 comme le Petit Robert et Hachette. Des dictionnaires bilingues et trilingues étaient aussi disponibles.
Aomar Mohellebi