La Dépêche de Kabylie: Qui est le lectorat de Casbah éditions ?M. Sebaoun Said : Nous avons exposé plus de 300 titres. Les ouvrages les plus sollicités sont les ouvrages qui ont trait à la guerre de Libération nationale, d’autres, qui traitent de l’Histoire récente du pays et des ouvrages économiques, le livre universitaire, le parascolaire. Casbah éditions a un catalogue très varié. Le livre universitaire reste le livre le plus demandé.
Nous parlons de vos propres tarifs, estimez-vous que les livres sont à la portée de toutes les bourses ?La problématique du coût du livre reste posée pour l’ensemble des éditeurs algériens. Les matières qui rentrent pour la fabrication du livre sont importées de l’étranger. Qui dit étranger dit probablement devises. Il ne faut pas également oublier que le livre est taxé. Mais j’estime, personnellement que les prix du livre algérien sont très abordables par rapport à ceux des livres étrangers. Il y a des livres universitaires proposés à 100 DA. Des contes pour enfants à 30 DA. Le livre le moins cher destiné au large public est estimé à 100 DA. Le prix le plus élevé de nos ouvrages est à 1500DA.
Oui, mais nous avons ici, un livre qui est à 2600 DA ?Vous parlez de beaux livres dont quelques uns sont estimés à 2600DA. Prenant comme exemple ce livre “Silence”, il a été imprimé en France. A 2600 DA, je trouve que si nous le comparons avec le même livre en France, je dirais que c’est un prix abordable.
Nous ne voyons pas, ici, de livres islamiques et pourtant, le pavillon central semble un carrefour de rencontres et d’échanges d’opinions et de rites religieux?Je ne m’inscris pas dans cette perspective. Il faut juste dire qu’il y a une importante demande par rapport aux livres religieux. On ne peut pas nier cela. Mais il n y a pas uniquement le livre religieux. Il a des gens qui réclament les derniers romans de Yasmina Khadra et autres. Ce n’est pas uniquement ce type d’ouvrages qui sont sollicités.
Justement pourquoi y a-t-il une forte demande?Ce sont des caractéristiques sociologiques. Il faut dire que ce genre d’ouvrages répondent à la demande de certaines catégories sociales.
Est-ce que vous avez déjà édité des livres islamiques ?Nous n’avons pas encore édité des livres islamiques parce que nous n’avons pas eu ce genre de demandes. Nous éditons selon la demande du lectorat algérien. “Casbah” essaye de satisfaire ce lectorat selon la demande. Toutefois, nous ne trouvons aucune raison pour censurer ces thèmes. L’essentiel est de donner un produit de qualité et un contenu qui répondent aux attentes du lecteur. C’est notre ligne éditoriale. D’autant plus, qu’on a édité des livres thématiques en ce qui concerne l’islam comme “Islam et liberté”, “L’islam et l’Occident chrétien” et d’autres.
Comment avez-vous trouvé l’organisation du 10 eme Salon par rapport au précédant?Pour Casbah édition, le salon s’inscrit dans une dynamique normale. Et nous sommes toujours convaincus qu’il reste un évènement culturel très important. Nous avons toujours été présent à ce rendez-vous dont on espère sa bonne continuité.
Propos recueillis par Fazila Boulahbal