Quand la planification fait défaut !

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C’est le boulevard principal du chef-lieu de la commune qui subit, de plein fouet, les retombées d’une mauvaise planification dans la réalisation de projets d’utilité publique, un boulevard sur lequel se sont focalisés les regards des gestionnaires locaux pour en faire une infrastructure bien partie pour servir de vitrine (politique de prestige oblige) et d’un embellissement de façade, en vue de valoriser le rendement des gestionnaires de la cité qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’aménagement de larges trottoirs et le revêtement de la chaussée par le plus moderne des matériaux utilisés ces dernières années dans l’aménagement des routes, le béton bitumé (BB), et cela sur environ 1.500 m. Ce tronçon, qui traverse le chef-lieu de la commune dans le sens de la longueur, a été pris en charge dans la première tranche du projet de modernisation de la RN30 (Saharidj – M’Chedallah) dont les travaux sont menés depuis une année à peine, avec les trottoirs en plus. Cette rue principale rénovée, fait le bonheur des riverains qui ont applaudi la disparition des nids de poules, au même titre que la boue en hiver et la poussière en été qui leur empoissonnaient l’existence, notamment les écoliers et les personnes âgées qui ont eu a souffrir de l’état de cette allée incontournable. Hélas, la joie des uns et la fierté des autres n’aura duré que quelques mois avant de voir ce boulevard subir une première attaque avec la réalisation d’une conduite d’AEP qui devrait alimenter le nouveau château d’eau de la sortie Sud de la ville, tandis que le lieu du raccordement, le répartiteur du vieux Saharidj est situé sur la partie périphérique Nord de la même ville d’où le tracé de ce réseau d’adduction le long du boulevard sur le coté droit. Ce projet qui a grignoté sur la largeur de la chaussée ne l’a pas trop affecté bien que réceptionné il y a presque 04 mois sans que la remise en l’état de la chaussée ne soit effectuée. Voila que, depuis mercredi passé c’est la partie gauche qui reçoit la visite des engins des travaux publics qui s’attèlent à la réalisation du réseau du gaz de ville, rendant par là le boulevard, flambant neuf, à son état initial. Encore heureux que l’entreprise réalisatrice du projet est suffisamment équipée en moyens humains et matériels, ce qui lui a permis d’avancer rapidement et de combler la tranchée. Les citoyens, qui observent le massacre perpétré sur le bitume, n’ont qu’un souhait, que la remise en état des lieux soit effectuée avant l’arrivée de l’hiver, mais les délais réglementaires et la durée du compactage des deux tranchées le permettront-ils ? À moins que l’on opte pour l’urgence et de se retrouver avec ce tronçon cabossé avec les risques d’affaissements des parties creusées, cela parait impossible. Ce dilemme est l’aboutissement du manque de planification et de compétence. Encore heureux que les trottoirs ont été préservés et n’ont pas trop souffert du passage de ces deux projets. Le hic c’est que la majeure partie des ces trottoirs est squattée par les marchands ambulants et les vendeurs de cigarettes qui poussent comme des champignons sur ce malheureux boulevard ciblé de toutes parts y compris par les fuites d’eau potable.

Oulaid Soualah

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