Les communaux remettent ça

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Les communaux vont renouer, dès la semaine prochaine avec leurs mouvements de protestation entamé depuis le mois de mai dernier, gelé depuis le mois de juillet.

En effet, les travailleurs envisagent un débrayage de huit jours à partir de lundi prochain. Ainsi, les communaux qui ont gelé leur mouvement de grève cyclique de deux jours, pendant les deux derniers mois, pour accorder aux autorités l’occasion d’engager le dialogue et trouver une issue aux revendications des protestataires, montent une nouvelle fois au creneau.

La tutelle qui n’a jusqu’à présent rien fait pour contourner la grève au niveau de l’administration, devra désormais faire face à tous les inconvenants que cela va créer. En effet, exigeant de la tutelle d’initier le dialogue et d’ouvrir le champ des négociations, les communaux ont buté contre le mutisme de cette dernière, étant donné qu’aucune initiative apaisante n’est venue les rassurer de la part des autorités concernées. Le conseil national du secteur des communes a donc vite fait de mettre à exécution sa menace de débrayage dès la rentrée sociale. Par ailleurs et à l’occasion d’une réunion du CNSC, tenue à Alger vendredi dernier, la décision de reconduire le mouvement de protestation a été prise. Il s’agit en premier lieu d’une grève limitée, avant de décider d’autres actions à mener au cas où cette dernière n’arrive pas à satisfaire leurs revendications. Ainsi, la date du 19 septembre a été retenue pour mettre à exécution leur menace de débrayage dès la rentrée, au cas où aucune suite n’est donnée à leurs doléances. Ce débrayage, prévu à l’échelle nationale et devrait durer huit jours, c’est ce qui ressort de la réunion du conseil national du secteur des communes. Ainsi, les fonctionnaires au niveau des 1 547 communes existantes au niveau national semblent bien décidés à aller au bout de leurs revendications qu’ils jugent « légitimes ». La plateforme de revendications érigée par le Conseil national du secteur des communes (CNSC) contient, pour rappel, plusieurs points ayant attrait aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs au niveau des communes. Ainsi, ils exigeaient, en plus de l’ouverture des négociations avec leur tutelle, que le statut des salariés communaux soit revu et avec lui le régime indemnitaire, et le statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens.

Les protestataires réclament également l’intégration et en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11, le maintien du régime de la retraite sans condition d’âge, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs au niveau des communes, la réintégration de tous les syndicalistes suspendus ainsi que le respect des libertés syndicales.

T. Ch.

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