A Tafoughalt, dans la commune d’Aït Yahia Moussa, le CEM Chahid Rabah Meddour s’apprête, dès cette rentrée, à faire fonctionner la cantine dont il a bénéficié. En effet, ce collège, réalisé à la fin des années 80, le premier dans un village, était le seul à ne pas être doté de cantine. A la grande joie des collégiens, le projet est achevé. « Pour l’infrastructure, elle est entièrement terminée. Il ne reste que quelques petites retouches. Il est attendu sa réception définitive », nous a confié une source proche de l’établissement. Ainsi, ces enfants n’auront ni à se contenter d’un morceau de pain et d’un verre de limonade, ni à se déplacer jusqu’à chez eux, à des kilomètres pour certains. Notre source ajoute que « l’absence de cantine a pénalisé aussi bien les élèves que le personnel. Nombreux sont les professeurs compétents qui ont préféré demander leur mutation pour cette raison, car du point de vue qualité d’élèves, ils ne s’étaient jamais plaints ». L’autre collège qui devra voir sa cantine opérationnelle dès la rentrée, est celui de Tazrout dans la commune de Draâ El Mizan. Pour cet établissement, tout est prêt. Le projet et toutes les annexes qui lui sont proches, telle la niche à gaz et autres, sont achevés. Dans cette localité les élèves ont souffert de ce manque et il faut dire qu’ils viennent, pour la plupart, de milieux très pauvres. Cette opportunité leur sera donnée pour améliorer leurs résultats, car, faudra-t-il le souligner, depuis son inauguration aux débuts des années 90, ce collège n’a pas eu un taux satisfaisant de réussite au BEM, en raison de son personnel peu qualifié d’une part et d’autres facteurs tel le niveau d’instruction des familles, qui n’est pas le même que celui des autres localités. « Chaque année, nous n’avons que des contractuels. Parfois, les élèves restent plus d’un mois pour avoir des professeurs. C’est l’instabilité depuis des années. Je crois que cette cantine va apporter du nouveau dans cet établissement », a préféré nous dire un parent d’élève.
Amar Ouramdane
