40e vendredi de marches

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La contestation du mouvement populaire qui manifeste pour le départ des symboles du système, un préalable mis en avant avant l’organisation de la présidentielle, ne semble pas perdre de sa verve. Hier encore pour le 40e vendredi de marches pacifiques contre le système, à Bejaia comme à Tizi-Ouzou, les manifestants ont fait preuve d’une mobilisation inébranlable malgré les conditions climatiques rigoureuses de l’hiver qui s’installe.

Dans un cortège de plus de deux kilomètres, les Bejaouis ont, encore une fois, dit non à la feuille de route des tenants du pouvoir, dans une ambiance festive et colorée. Les manifestants ont mis en exergue leur rejet du prochain scrutin présidentiel et réclamé la libération de tous les détenus d’opinion et politiques. En signe de solidarité avec ces derniers, des portraits géants, peints en noir et blanc, de Lakhdar Bouragaâ, Karim Tabbou, Samira Moussouci, Fodhil Boumala, Samir Belarbi et l’étudiante Nour El-Houda Dahmani, ont été brandis par les manifestants.

Mobilisation à Béjaïa

Lors de la marche organisée, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux cinq prétendants à la magistrature suprême, les invitant à se retirer pour permettre l’avènement d’une 2e République sans les figures du président déchu. Pour le 40e vendredi de marches contre le système, la rue a encore donné de la voix à Béjaïa. Les manifestants réclament également l’instauration d’«un État de droit». Hier toujours, deux autres marches ont été organisées dans les villes d’Akbou et Ighil Ali. La veille, une imposante manifestation de rue à eu lieu dans la ville de Kherrata contre la tenue de l’élection présidentielle. Durant toute la semaine, plusieurs actions de protestation ont été enregistrées aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa.

Tizi-Ouzou n’a pas raté le rendez-vous

À moins de trois semaines du scrutin, la mobilisation était également de mise à Tizi Ouzou où les rues ont été envahies par les marcheurs, pour réaffirmer leur revendication pour le départ des symboles du système et montrer leurs réserves sur la tenue de la présidentielle dans les conditions actuelles. Tout le long du parcours habituel, du campus de Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri jusqu’à la place de l’ancienne gare routière, les marcheurs ont scandé les slogans désormais classiques hostiles au pouvoir. Dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont réitéré leur soutien aux détenus d’opinion dont ils réclament la mise en liberté. Les drapeaux algérien et berbère tout comme les portraits des détenus ont été brandis en abondance.

La présence de la gent féminine a rajouté des couleurs à la marche qui s’est déroulée dans un calme qui n’a à aucun moment été rompu. Bien au contraire, la procession a progressé le long de son itinéraire en chants et dans la liesse parfois. C’est dire que le caractère pacifique a encore prévalu, comme lors des précédentes marches d’ailleurs qu’a eu à vivre la ville. La foule s’est par ailleurs dispersée sans le moindre incident.

D. S. et Hamida G.

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