Adhésion de partis de l’opposition à l’appel de l’armée

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Des partis et des personnalités de l’opposition ont affirmé, hier, leur rejet de toute décision émanant de la présidence de la République, tout en exprimant leur adhésion à l’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution, proposition émise par l’ANP.

Réunis hier à Alger sous la dénomination «Forces du changement en faveur du choix du peuple», le groupe de partis et de personnalités de l’opposition, dont Ali Benflis (Talaie El Houriyette) et Abdallah Djaballah (Front de la justice et du développement) a affirmé à travers un communiqué son «refus de toute décision, de tout communiqué émis au nom du Président ou au nom de la Présidence, y compris la décision de nommer le dernier gouvernement».

Les participants à la réunion «se réjouissent de la position du peuple qui a démontré un grand degré de conscience en adoptant l’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution et en insistant sur l’idée qu’il est la source de tout pouvoir». Les partis et personnalités appartenant à ce groupe, dont des membres de l’ex-FIS, ont également appelé à «considérer le slogan du mouvement populaire «Djeich chaâb, khawa khawa» (armée et peuple sont frères) comme un message de solidarité avec l’ANP et une affirmation de son adhésion à sa feuille de route pour une sortie de crise».

Les mêmes partis et personnalités ont affirmé leur refus de «toute initiative octroyant le droit de gérer la période de transition à des forces illégitimes» et dénoncé «l’appel de certaines parties à l’ingérence étrangère». Dans leur communiqué, les participants à la réunion ont appelé les Procureurs généraux à «activer les mécanismes de lutte contre la corruption et ses symboles sans distinction» et ont annoncé «soutenir l’initiative des magistrats consistant à ouvrir les dossiers de la corruption».

Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé avant-hier qu’il démissionnera «avant le 28 avril prochain», date de la fin de son mandat électif, mais qu’il devrait prendre d’ «importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de transition», selon un communiqué de la présidence de la République.

«La nomination du nouveau gouvernement en date du 31 mars 2019 par son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, sera suivie par d’importantes décisions qu’il prendra, conformément aux dispositions constitutionnelles, à l’effet de permettre d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de transition qui s’ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission», précise la même source. «Ladite démission du président de la République interviendra avant le 28 avril 2019, date de la fin de son mandat électif», ajoute le communiqué.

A. C.

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