Seul 10% des bénéficiaires des projets entrants dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes ont réussi leur projet, c’est ce qu’a déclaré le wali de Tizi-Ouzou, Brahim Merad, lors de sa récente sortie sur le terrain. C’est à l’occasion de son intervention parachevant sa sortie dans la daïra de Mekla en fin de semaine dernière que le wali a laissé entendre que les entreprises créées dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) n’ont pas toutes réussies. Chose qui n’est, d’ailleurs, pas un secret pour personne. M. Brahim Merad a d’abord rappelé que l’État, pour aider à l’activité des jeunes chômeurs, a «pris en charge cet emploi dit partiel», de manière partielle justement. Par la suite, il a affirmé que des jeunes «sincères» comme il les a qualifiés, ont profité de cette occasion afin de travailler et réussir à monter leurs entreprises. Alors que bien évidement de l’autre côté il y a ceux qui n’ont pas pu ou su s’imploser. Et ceux là sont les plus nombreux. C’est du moins ce qu’a estimé le wali qui parle d’uniquement 10% de ces entrepreneurs ayant réussi leur pari de fonder un projet. Il ajoutera tout de suite qu’on peut aller dans l’estimation jusqu’à 20% des bénéficiaires de crédits bancaires pour des projets Ansej si l’on inclut «ceux ayant plus au moins réussi». Un taux qui demeure toutefois presque insignifiant face aux 80% qui ont complètement échoué dans leurs démarches. M. Merad, toujours dans le même sillage, a déploré l’initiative d’un collectif de promoteurs qui prévoyaient une action de rue pour réclamer, entre autres revendications, plus de souplesse dans le remboursement des crédits et dettes bancaires qu’ils ont contracté. Une manifestation, dont le but et les doléances ne semblaient pas trop convaincre le premier responsable de la wilaya. Les promoteurs avaient annoncé pour rappel, une marche escargot avec les véhicules même qu’ils ont acquis dans le cadre de leur projet Ansej pour la semaine dernière. Avant de se rétracter et de reporter l’action de rue à la journée d’hier. Le mouvement a justement eu lieu dès le matin. Il a été initié sur la RN12, avec comme itinéraire la localité de Oued Aïssi comme point de départ vers celle de Tadmaït comme point de chute. Nombreux étaient les automobilistes à avoir subi les aléas engendrés par cette action sur cet axe routier à grande fréquentation.
Tassadit. Ch.