Marche nocturne des étudiants à Tizi-Ouzou

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La grève générale à laquelle a appelé la Coordination locale des étudiants (CLE), qui a eu lieu hier à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a été précédée d’une marche nocturne des étudiants. En effet, il était 21 heures avant-hier, lundi, lorsque les étudiants résidant à la cité universitaire de Boukhalfa sont sortis dans la rue pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles ils évoluent au niveau des campus universitaires ainsi qu’au niveau des cités universitaires.

«La police était sur place. Elle a fait barrage à notre marche, pourtant pacifique, et a arrêté 03 étudiants», nous dira Koceila, membre de comité des étudiants à la résidence universitaire en question. Peu du temps après, les étudiants résidant à la cité universitaire de Hasnaoua apprennent la nouvelle et sortent, eux aussi, au nombre de 200 étudiants ou plus, dans la rue et marchent, pacifiquement, jusqu’à l’ancienne mairie pour exiger la libération, dans l’immédiat, des étudiants détenus. La police ainsi que la CRS ont tenté d’empêcher cette marche, mais face à la détermination des étudiants ayant senti de l’injustice, les policiers ont fini par céder et laisser les étudiants marcher. Arrivant à l’ancienne mairie, les étudiants résidant à Hasnaoua seront joints par les étudiants de Boukhalfa, qui, eux aussi, ont tenu leur marche. Le nombre des étudiants double alors et ils marchent jusqu’à Hasnaoua. La marche était totalement pacifique. «Les étudiants détenus ont été libérés après que les étudiants de Hasnaoua sont sortis dans la rue pour soutenir leurs camarades de Boukhalfa», nous dira Koceila. Hier matin et comme convenu, l’action s’est poursuivie par une grève générale. Les cours et TD gelés et le rectorat était fermé par les étudiants. «Nous revendiquons des conditions socio-pédagogiques meilleures à l’université. Nous refusons le système autoritaire à l’université qui n’est pas une entreprise personnelle mais un bien public. On a procédé à l’exclusion de plusieurs étudiants. De quel droit cela a-t-il été fait ?» s’interrogent les étudiants lors du rassemblement qu’ils ont tenu devant l’ex-bibliothèque centrale.

Noureddine Tidjedam

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