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Deux membres de l’instance présidentielle du FFS, Chioukh Sofiane et Hayat Tayati, se démarquent de la nomination de Belahcel à la tête du secrétariat national du parti, la qualifiant de «nulle et non-avenue».

Les deux membres de l’instance présidentielle ont en effet conjointement signé un communiqué, où ils déclarent : «Nous sommes surpris par le non-respect de la plateforme de négociation et des engagements, pris de part et d’autre pour éviter une confrontation fratricide, le jour de notre rassemblement en conseil extraordinaire, le 8 mars dernier, et de la décision et volte face non-statutaire prise par nos camarades : A. Laskri, B. Meziani et M. A. Cherifi, au nom de l’Instance présidentielle, quant à la désignation de M. H. Belahcel au poste de premier Secrétaire National, sans réunion de l’Instance Présidentielle, dont nous faisons partie», écrivent les deux membres de l’instance dirigeante du FFS.

«Nous rappelons, ici, que l’article 47 des statuts stipule que : «L’instance présidentielle exerce ses fonctions dans la collégialité. Elle incarne l’unité et veille au respect de la ligne politique du parti conformément aux résolutions du congrès national». Par conséquent, nous considérons la décision, déjà citée, nulle et non-avenue».

Cependant, poursuivent-ils, «nous appelons l’ensemble des militants à être mobilisés, déterminés et présents au conseil national extraordinaire du 22 mars et nous les sollicitons pour accompagner le soulèvement populaire, afin de faire triompher notre droit à l’autodétermination et à l’avènement d’une deuxième république», concluent les deux membres du présidium.

Aussitôt après, la nouvelle direction emmené par le nouveau premier secrétaire, Hakim belahcel, a réagit elle aussi à travers un communiqué signant une véritable guerre ouverte au sein de la structure présidentielle. « Nous venons de prendre connaissance avec beaucoup de consternation et de désolation, la publication sur les réseaux sociaux d’un appel signé par deux membres de l’instance présidentielle du parti où ils convoquent les cadres et militants à une session extraordinaire du conseil national du FFS pour ce vendredi 22 mars 2019.

Tout en qualifiant cet acte d’illégal et anti-statutaire, j’affirme que ce genre d’agissements sont pour le moins irresponsables et condamnables. Je rappelle ici que l’instance présidentielle a comme noble vocation de veiller à l’unité du parti et à la sauvegarde de la cohésion entre militants, et non à sa neutralisation en ces moments historiques pour le peuple Algérien.

De ce fait, je tiens à dénoncer et d’une manière forte cet appel qui vise à semer le désordre et l’incompréhension chez les militants, et l’opinion nationale. Je mets en garde les auteurs de cette convocation quant à ses implications néfastes et dangereuses sur l’image du parti et sur les rapports entre militants. Par ailleurs, je rappelle les membres du conseil national et les militants du FFS que l’unique session extraordinaire du conseil national convoquée d’une manière officielle, statutaire et réglementaire est celle du samedi 13 Avril 2019 prochain.

Aucune manœuvre et aucun stratagème ne nous feront détourner de nos missions historiques à l’intérieur du parti et envers le pays. Vive l’Algérie Vive le FFS Gloire à nos valeureux martyrs». Fin de citation. Pour rappel, le conflit remonte à début mars dernier lorsque deux tiers des membres du conseil national du FFS avaient signé pour la convocation d’un conseil national extraordinaire pour le vendredi 8 mars dernier. Le rassemblement avait tourné en une arène de combat avec lacrymogènes et armes blanches.

Les pro-Laskri s’étaient mobilisés pour empêcher la tenue du dit conseil national extraordinaire. Les membres de l’instance présidentielle réunis avaient ensuite désigné le président de l’APW de Béjaïa, Mehenni Haddadou, à la place de Hadj Djilani pour un moi d’intérim, pour notamment préparer un conseil national extraordinaire. Le deal contracté entre les deux clans n’a visiblement pas été respecté, en nommant à peine une semaine après Belahcel Hakim, mettant fin à l’intérim de Haddadou de manière inatendue.

Ce à quoi l’autre partie compte rétorquer en convoquant un autre conseil national extraordinaire du parti pour le 22 Mars prochain. «Un conseil national qui sera décisif pour l’avenir du parti», affirme un cadre du parti de tizi-Ouzou au moment où la nouvelle direction affirme que le seul Conseil national convoqué est pour le 13 avril prochain. Un autre vendredi sous tension en vue pour le FFS.

H. K.

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