Des fonctionnaires dénoncent «Une gestion douteuse»

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Dans une requête adressée au wali de Bouira et au procureur général de la wilaya, des fonctionnaires de la mairie d’Aïn Hedjar, une commune sise à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, réclament l’ouverture d’une enquête sur la gestion des fonds des œuvres sociales de cette mairie.

Dans cette même requête, signée par pas moins de 50 fonctionnaires de différents services et aussi approuvée par la section syndicale du SNAPAP, les plaignants dénoncent ce qu’ils ont qualifié «d’absence de transparence et de gestion douteuse de ce dossier si important pour eux».

Les signataires affirment aussi qu’aucun fonctionnaire de la mairie n’a bénéficié des avantages que la commission des œuvres sociales communale est censée accorder aux fonctionnaires contributeurs depuis plus de dix années.

Dans cette même missive, dont une copie nous a été adressée hier, les fonctionnaires affirment aussi que malgré le renouvellement du bureau composant cette commission et l’installation d’un nouveau bureau, aucun bilan moral ou financier n’a été présenté par les membres sortants du bureau des œuvres sociales : «Cela fait plus de dix années qu’aucun fonctionnaire de la commune d’Aïn Hedjar n’a bénéficié d’un avantage ou d’une aide sous n’importe quelle forme, malgré l’existence d’un bureau de la commission des œuvres sociales et son renouvellement à deux reprises.

Pire encore, lors des opérations de renouvellement, aucun bilan n’a été rendu public, chose qui remet en cause le principe de transparence exigé par les lois de la République, surtout que l’ensemble des fonctionnaires et compris les élus de la commune contribuent à cette caisse avec des cotisations mensuelles», lit-on dans cette lettre qui a également été adressée au chef de la brigade de la Gendarmerie nationale d’Aïn Hedjar.

Tout en réclamant l’intervention des pouvoirs publics pour débloquer cette situation, les ouvriers protestataires ont dénoncé, dans un autre registre, «le refus du maire d’Aïn Hedjar de valider le procès verbal du renouvellement du bureau de la commission des œuvres sociales».

Selon ces fonctionnaires, cette assemblée s’est pourtant déroulée en présence du président de l’APW et du maire lui-même et a vu l’élection de la nouvelle composante du bureau : «Le maire refuse jusqu’à l’heure de valider le procès verbal définitif de l’assemblée générale tenue au mois de janvier dernier, alors qu’il nous avait accordé, dans un premier temps, l’autorisation écrite pour tenir l’assemblée élective. Le maire était aussi présent lors de cette élection en plus du P/APW et a supervisé son déroulement.

Nous nous interrogeons pourquoi le maire a fait volte-face et refuse toujours de signer le PV final comme le stipule la loi ? À l’heure actuelle, le nouveau bureau ne peut toujours pas exercer ses fonctions, puisque le maire n’a toujours pas signé le PV d’installation», explique un syndicaliste du SNAPAP. Notre interlocuteur n’a pas exclu la possibilité du recours des fonctionnaires à une grève pour attirer l’attention des pouvoirs publics à ce propos.

Par ailleurs et selon une source sécuritaire locale, les services de la Gendarmerie nationale d’Aïn Hedjar ont, effectivement, enclenché une enquête à ce sujet, suite à une instruction des services de la justice. Toutes nos tentatives pour joindre le maire de cette localité pour avoir sa version des faits, sont restées vaines.

Oussama K.

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