Des fonctionnaires du pré-emploi protestent

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Plusieurs dizaines de jeunes fonctionnaires, recrutés dans le cadre du dispositif de l’aide à l’emploi DAIP de l’ANEM, se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la direction de l’emploi de la wilaya de Bouira pour dénoncer les retards récurrents dans le versement de leurs salaires. Selon les protestataires, les salaires de ce mois de mars n’ont toujours pas été versés et les responsables de la direction de l’emploi n’ont fourni aucune information pour expliquer ce retard.

Ces derniers affirment aussi que les retards dans le paiement des mensualités sont devenus monnaie courante dans la wilaya de Bouira et qu’ils souffrent de cette situation, surtout que ces fonctionnaires contractuels travaillent dans plusieurs établissements et secteurs et ils assurent les mêmes tâches que les fonctionnaires permanents. «Nous en avons marre de ce statu de marginalisation au sein des établissements où nous travaillons depuis des années.

Non seulement nous ne sommes pas rémunérés au même titre d’égalité que les autres fonctionnaires, mais aussi nos maigres salaires accusent à chaque fois un énorme retard et personne au niveau de la direction de l’emploi n’arrive à expliquer cette situation pénalisante», a expliqué Smail H., un employé dans un centre de formation professionnelle à Bouira.

Notre interlocuteur ajoute que la revendication pour la titularisation des jeunes recrutés dans le cadre de ce dispositif reste d’actualité : «Certains parmi nous travaillent dans le cadre de ces contrats depuis plus de dix ans. Nous rêvons toujours de ces recrutements qui sont pourtant inclus dans les contrats signés initialement. Malheureusement, en plus du retard dans le paiement des mensualités, aucune démarche sérieuse n’a été lancée pour qu’on soit recrutés officiellement dans les postes que nous occupons.

Et contrairement aux engagements des pouvoirs publics, nous n’avons ni prime de rendement ni n’importe quelle autre prime. Nous nous retrouvons toujours face à la même situation en 2019, et beaucoup d’entre nous sont toujours rémunérés à seulement 8 000 ou 15 000 DA par mois, alors que nous sommes tous diplômés des universités, des centres de formation et que nous avons gagné des expériences dans des postes importants de plusieurs secteurs», se désole notre interlocuteur.

Après avoir remis une requête aux responsables de la direction de l’emploi et à des élus de l’APW de Bouira, les protestataires se sont dispersés dans le calme, tout en assurant qu’ils mèneront une nouvelle action de rue dès les prochains jours si cette situation perdure, mais aussi afin de remettre une plate-forme de revendications au premier magistrat de la wilaya pour réclamer leur intégration dans les plus brefs délais.

Oussama K.

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