Djeddaï plaide pour une transition

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Mme Nabila Smail et M. Ahmed Djedai, deux cadres du FFS, ont animé hier une rencontre au niveau de la maison de jeunes Nedjaâ Hmimi du chef-lieu de la commune de Haizer, au nord de la wilaya de Bouira. Selon les militants de la section locale du FFS, ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de la campagne lancée par le parti pour «un boycott massif et actif de la prochaine présidentielle».

Mme Nabila Smail, directrice de l’école de formation politique du FFS, prendra en premier la parole. «Le parti de feu Hocine Aït Ahmed ne s’inscrira pas aux prochaines élections ni à la future conférence nationale pour le consensus», lancera-t-elle, précisant que son parti «revendique un consensus national avec l’ensemble des forces populaires pour sauvegarder le pays et non le système politique».

L’intervenante dira «dénoncer les entraves de l’administration et des services de sécurité, qui touchent la campagne de boycott du FFS dans plusieurs wilayas du pays». Elle réaffirmera par ailleurs le refus du parti de l’invitation des partis d’opposition, pour la désignation d’un candidat unique pour l’opposition : «Le FFS boycotte tout le processus politique de cette élection, car nous ne pouvons pas participer à une présidentielle, en l’absence de garanties de transparence», a-t-elle assuré.

Mme Smail conclura son discours en appelant les Algériens à «barrer la route à la régénération du système politique et fédérer les énergies pour établir un Etat de droit et de démocratie». Intervenant à son tour, l’ancien premier secrétaire du FFS, M. Ahmed Djedai, a lancé un appel aux décideurs politiques du pays pour «l’ouverture d’un débat général pour l’établissement d’un véritable consensus national».

L’actuel conseiller du cabinet présidentiel du FFS saluera aussi la mobilisation pacifique des Algériens, en appelant l’ensemble des militants du parti à s’inscrire dans la démarche du peuple algérien: «Le FFS ne s’inscrira pas dans une élection dépourvue de l’ensemble des mécanismes de transparence.

Il est grand temps que les décideurs de notre pays prennent conscience des aspirations légitimes du peuple, qui vient de donner une véritable leçon politique et pacifique. Nous maintenons nos revendications pour un changement radical du système politique du pays et nous appelons pour l’instauration d’une assemblée constituante, qui sera chargée d’établir un consensus national et de rédiger une nouvelle constitution démocratique.

L’assemblée constituante est le seul garant pour une transition démocratique pour sauver le pays d’une crise politique qui dure depuis 1962», a-t-il martelé, avant de saluer une nouvelle fois «une mobilisation historique des Algériens le 22 février dernier». Pour M. Djedai, le peuple algérien a transmis un message clair pour un changement radical : «Le système politique doit garantir une véritable transition politique, en associant l’ensemble des franges du peuple algérien. Pour le FFS c’est la seule solution», a-t-il enfin ajouté.

Oussama Khitouche

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