Gaïd Salah inhumé hier

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Hier à 14h50, le corps du défunt général-major Ahmed Gaïd-Salah a été inhumé au carré des martyrs du cimetière d’El-Alia, à l’Est d’Alger, sous les salves d’honneur de la garde républicaine. Drapée de l’emblème national, la dépouille de l’ancien chef d’état-major de l’ANP, décédé d’une crise cardiaque à l’aube de lundi dernier, a été accompagnée, dès 7h du matin, depuis l’hôpital militaire d’Aïn Nadja, vers le Palais du peuple où ont eut lieu, jusqu’à midi, les funérailles nationales.

Dans l’enceinte du Palais du peuple, et sous le regard de ses enfants, le corps d’Ahmed Gaïd-Salah a été salué par plusieurs personnalités nationales et étrangères, dont certaines ont fait le déplacement depuis leurs pays pour y assister. Plusieurs citoyens ont été autorisés à se recueillir devant le cercueil du défunt et lui rendre un dernier hommage. Présent depuis 7h30 sur les lieux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a récité la Fatiha du saint coran à la mémoire du défunt chef des armées, après lui avoir rendu un dernier hommage, plein d’émotion.

De hauts responsables de l’État et de l’ANP étaient également présents pour le recueillement, parmi lesquels l’ancien chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, et le général-major, chef d’état-major par intérim de l’ANP, Saïd Chengriha, qui a été, rappelons-le, désigné par le Président, en remplacement de défunt Gaïd-Salah dans la matinée même du décès de ce dernier. Peu avant 11h, plusieurs citoyens ont pu rendre le dernier hommage au défunt, avant la levée du corps en direction du cimetière d’El-Alia.

Midi et quart, le président de la République est déjà au cimetière, alors que des officiers de l’armée nationale procédaient à l’enlèvement du corps du Palais du peuple pour être emmené vers sa dernière demeure. Le cortège funèbre a été précédé par un char-blindé pneumatique, orné des couleurs nationales et de bouquets de fleurs, qui tractait la charrue sur laquelle est posé le cercueil. Il a emprunté les principales artères et avenues de la capitale : Place Addis-Abeba, l’avenue de l’Indépendance, boulevard Krim Belkacem, la Place du 1er-Mai et l’avenue de l’ALN pour rejoindre le cimetière d’El Alia, au milieu d’une foule de citoyens venus rendre un dernier hommage à Gaïd-Salah.

Dès les premières heures de la matinée, avant même que le corps du défunt Ahmed Gaïd-Salah ne soit levé au niveau de l’hôpital militaire, des centaines de citoyens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, avaient déjà pris place dans divers endroits par où allait passer le cortège vers le Palais du peuple. «Ils sont venus exprimer leur deuil et leur profonde tristesse, en scandant des slogans à sa gloire, en cette journée du mois de décembre marquée par un soleil printanier», écrivent des journalistes de l’APS.

Les citoyens, venus nombreux de différentes régions du pays, se sont massés de part et d’autre de l’itinéraire emprunté par le cortège funèbre, d’autres se sont carrément mêlés aux véhicules militaires et ceux de la police qui constituaient le cortège, donnant du fil à retordre aux agents de maintien de l’ordre et aux agents accompagnant les chars au sol. Au niveau de la Place du 1er Mai, le cortège s’est complètement arrêté au niveau de la trémie où des centaines de citoyens voulaient se rapprocher du véhicule militaire transportant la dépouille.

Au cimetière d’El Alia où sera inhumé le défunt, il était difficile de se frayer un chemin en raison d’une foule compacte, visiblement émue et attristée, venue se recueillir à la mémoire du regretté Gaïd Salah, constatent encore les journalistes de l’APS. 13h45, le cortège funèbre arrive au cimetière d’El-Alia où des centaines de personnes mêlées aux personnalités de l’État et de l’armée étaient déjà sur place pour l’ultime hommage au général. Après la prière du mort, officiée par un imam, c’est au directeur de la communication et de l’orientation du ministère de la Défense nationale, le général-major Boualem Madi, qu’a échu l’honneur de lire l’oraison funèbre.

Il a salué «un héros qui s’est consacré, dès son jeune âge, pour l’indépendance du pays et le recouvrement de sa souveraineté nationale avant de consacrer sa riche carrière au service de l’Armée et de la nation». La mise sous terre du défunt général-major, Ahmed Gaïd-Salah, par des agents de la Protection civile, a eu lieu à 14h50, après que les officiers de l’ANP ont retiré l’emblème national du cercueil, qui fut remis par le président de la République aux enfants du défunt.

M. A. T.

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