Une grande polémique est née entre le président de la JSK, Cherif Mellal, et le manager général du CSC, Tarek Arama, à l’issue de la dernière journée du championnat disputée dimanche soir.
À la fin du match qui a opposé son équipe au CABBA, le président de la JSK a accusé ouvertement la direction du CSC d’avoir facilité la tâche de l’USMA.
Le chairman kabyle est allé encore plus loin, en affirmant que les dirigeants du club constantinois lui ont demandé la somme de 2,5 milliards de centimes pour battre l’USMA.
Alors que le manager général du CSC assure, lui, qu’il a refusé de parler avec Mellal au téléphone, le président kabyle persiste et réaffirme qu’il a discuté avec le manager du CSC, n’hésitant pas à le qualifier de «menteur».
«Tout ce qui a été dit par Arama est archi-faux. C’est vrai qu’au début il ne voulait pas répondre à mes appels, mais par la suite il m’a rappelé avec un autre numéro et on a eu une longue discussion.
Cependant, je ne l’avais pas appelé pour arranger le match contre l’USMA. Tout ce qu’il a dit est faux», a déclaré Mellal, avant-hier soir, sur le plateau d’El Heddaf.
«Contrairement à ce qu’il dit, il m’a envoyé 2 messages (SMS) et quand j’ai tenté de le joindre, pour discuter avec lui, il m’a appelé avec un autre numéro. On a discuté longuement avant qu’il ne me passe un autre membre de la direction qui m’a demandé la somme de 2,5 milliards pour battre l’USMA», a ajouté le président Mellal.
Quant au manager général du CSC, Arama, il a déclaré lors d’un point de presse au siège de son club à Constantine : «Le président Mellal aurait dû motiver ses joueurs lors du match CSC – JSK joué à Hamlaoui, au lieu de chercher à motiver nos joueurs pour battre l’USMA».
«J’ai discuté avec lui au téléphone»
Pour le président kabyle, Arama n’a pas dit toute la vérité : «On a réellement discuté, contrairement à ce qu’il dit. Lors de notre communication, c’est lui même qui m’a proposé de motiver les joueurs du CSC pour battre l’USMA. Cependant, quelques temps après, un autre dirigeant du CSC a discuté avec un dirigeant de la JSK pour lui demander, concrètement, cette somme de 2,5 milliards», a ajouté le chairman kabyle.
Il poursuivra : «Quant à ses propos au sujet de la motivation de mes joueurs lors du match CSC – JSK joué au stade Hamlaoui, j’ai bien évidemment motivé mes joueurs en leur promettant une prime de 20 millions pour gagner cette partie. Cependant, on n’a pas gagné. Je persiste et signe, j’ai refusé au début de motiver les joueurs du CSC avant d’accepter, car cela n’est pas considéré comme une corruption».
Accusé aussi d’avoir fait le déplacement à Tunis pour motiver le CSC en coupe d’Afrique avec de mauvaises intentions, à savoir vouloir avoir les points du championnat face au CSC, Mellal dira sur ce point : «Si je me suis déplacé à Tunis, c’est pour l’Algérie, car le CSC représente le pays dans une compétition continentale. Et ce qu’a déclaré Arama est faux.
Qu’il sache que lorsque je me suis déplacé à Tunis, la JSK ne jouait pas le titre», a-t-il expliqué. Interrogé s’il avait les preuves de tout ce qu’il affirme, Mellal répondra : «J’ai des enregistrements de ce que j’avance. C’est lui qui a parlé de motivation avant de nous orienter vers la personne qui a réclamé 2,5 milliards de centimes. Je ne mange pas de ce pain-là. Il n’a qu’à assumer ses responsabilités», a-t-il asséné.
«La FAF doit ouvrir une enquête»
Le président Mellal semble vouloir aller très loin dans cette affaire du match CSC – USMA. Il affirme vouloir saisir les instances du football national : «On va saisir la ligue et la FAF pour leur demander d’ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé lors de ce match CSC – USMA. Tout ceux qui ont suivi cette rencontre disent que ce qui est arrivé sur le terrain n’était pas normal», a ajouté le président de la JSK.
Sur la déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports qui a appelé la FAF à réagir suite à la déclaration du président Mellal lors de la conférence de presse, le chairman kabyle estime que cela est une bonne chose.
«C’est bien que le ministre parle d’une enquête. Je sais que j’ai raison et le temps finira par dévoiler la vérité», dira le boss des Canaris.
M. L.