La concession d’un terrain fait des vagues

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La concession d’un terrain cédé du temps du wali Hamou Touhami fait des vagues et soulève une réaction on ne peut plus tranchante d’une commission de l’APW qui exige ni plus ni moins que l’annulation de cette attribution.

En effet, dans un procès-verbal sanctionnant sa sortie effectuée le 14 janvier dernier dans la commune d’Akbou, pour vérifier l’occupation d’un terrain relevant du domaine privé de la wilaya, cédé en concession à un investisseur pour réaliser un pavillon des urgences médicales, la commission économie et finances de l’APW de Bejaia demande à l’administration compétente «d’engager des procédures de résiliation du contrat (de la concession) et la récupération du terrain en question, faute de lancement du projet dans les délais impartis», lit-on dans le PV, dont nous détenons une copie.

Cette assiette foncière, située à proximité du siège de la daïra d’Akbou, s’étale sur une superficie de 1 438 m² et a été cédée de gré à gré au profit d’un investisseur privé, dans le cadre des projets validés par le Calpiref, conformément à l’acte administratif n° 231, datant du 22/04/2015, soit à l’époque du wali Hamou Touhami, précise-t-on dans ce même document.

La commission économie et finances de l’APW de Béjaïa justifie donc sa demande d’annulation de cette concession par le retard flagrant pris par l’investisseur-bénéficiaire pour réaliser son projet. «L’assiette en question est toujours nue.

Aucun signe d’occupation ni d’investissement n’est relevé, malgré l’obtention, par l’intéressé, d’un permis de construire des services de la wilaya depuis janvier 2018», note-t-on. Les rédacteurs du PV relèvent avec «étonnement» le fait que «le projet en question a été accordé sur un terrain propriété privée de la wilaya, sans consentement ni consultation de l’APW, ni avis de la commune, lieu de son implantation».

Le P/APC d’Akbou aurait affirmé aux membres de la commission économie et finances de l’APW, selon le PV, que le dossier de cet investissement n’est parvenu à sa commune que «depuis cinq mois», et que le terrain «avait été réservé initialement pour la réalisation de logements LPA».

Le maire d’Akbou aurait également expliqué à la commission que cet investissement n’est pas prévu par les instruments de l’urbanisme (PDAU et POS). «Cette parcelle a été attribuée sans consentement et sans consultation du P/APC et va à l’encontre des priorités tracées par ce dernier, qui préfère plutôt préserver le foncier de la commune pour la réalisation des équipements publics en prévision d’un éventuel relèvement de la daïra d’Akbou au rang de wilaya déléguée», mentionne-t-on dans le PV.

Dans ce même sillage, les membres de cette commission disent s’«élever contre les décisions d’utilisation et d’affectation des biens appartenant à la wilaya sans l’aval exclusif de l’APW». Celle-ci réclame donc «la récupération de ce terrain de 1 438m2 » et demande à ce que cette assiette foncière «soit réservée pour des équipements publics nécessaires».

Boualem S.

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