Des habitants du village Souk El-Djemaâ, dans la commune de Toudja, ont mis sous scellés, hier, le siège de leur APC pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie et la non-prise en charge de leurs revendications.
Des doléances pourtant maintes fois exprimées auprès des autorités locales, mais qui sont restées insatisfaites. Tout en dénonçant leur «marginalisation et «le mépris» affiché à leur encontre, les habitants de Souk El-Djemaâ se plaignent de l’absence des commodités élémentaires pour une vie décente. «Même l’eau, qui coule abondamment dans la région, n’est pas assurée pour les ménages», dira l’un d’eux.
Selon les contestataires, plus de vingt villages sont difficiles d’accès, alors que d’autres sont tout simplement inaccessibles à cause de la détérioration des routes. «Les pistes agricoles ne sont pas aménagées, le gaz naturel est inexistant, plusieurs foyers ne sont pas encore raccordés au réseau de l’électricité, le problème de l’assainissement n’est pas encore réglé, les ordures ménagères ne sont pas collectées, la salle de soins n’est pas équipée et la liste des carences est encore longue», dit un villageois.
Pourtant, les habitants de Souk El-Djemaâ, un village fier de ses 122 martyrs de la guerre de libération, affirment : «Avec toutes les richesses naturelles que recèle la commune de Toudja, à l’instar de ses sources d’eau minérale abondantes, 17 kilomètres de littoral et une flore luxuriante, les habitants ne sont pas condamnés à rester dans le sous-développement et le marasme».
À souligner que des citoyens de la localité rurale de Souk El-Djemaâ avaient déjà procédé, à maintes reprises, à la fermeture du siège de leur APC. «Nous constatons avec dépit et déception que les engagements signés dans le PV de réunion du 7 novembre 2017 entre les habitants de Souk El-Djemaâ et les responsables locaux, à leur tête le chef de daïra d’El-Kseur, n’ont pas été respectés par les autorités. À ce jour, aucune des promesses faites n’a été concrétisée», regrettent les habitants.
L’un des problèmes soulevés avec acuité par ces villageois a trait au manque de bus devant assurer le ramassage scolaire des élèves de la région. À cela s’ajoute le manque de personnel au niveau de l’école primaire de la même localité. Ces deux carences, déplore-t-on, influent négativement sur la scolarité de leurs enfants.
Il y a une année de cela, des élus de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, membres dans deux commissions, Éducation et Hydraulique en l’occurrence, s’étaient déplacés dans la commune de Toudja en réponse aux doléances des habitants du village Souk El-Djemaâ. Les membres des deux commissions avaient rencontré le maire et les élus de Toudja pour débattre des revendications soulevées par les villageois de Souk El-Djemaâ.
La délégation de l’APW s’est ensuite rendue au niveau des deux écoles primaires, à Bouhatem et Souk El-Djemaâ. «Durant leur visite, les élus ont constaté un manque de chauffages et une dégradation des infrastructures», expliquait alors la cellule de communication de l’APW dans un compte-rendu.
F. A. B.