Le MPA dit non à Bensalah

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Le Mouvement populaire algérien (MPA) a décliné, hier, l’invitation qui lui a été adressée par e chef de l’état, en vue de participer à la conférence de concertation qui s’ouvre aujourd’hui. «En date du 20 avril, le MPA a reçu une invitation de la Présidence de la République pour une réunion le 22 avril en vue d’une concertation sur l’élection présidentielle prévue le 04 juillet 2019.

Le bureau national réuni ce jour a décidé de décliner cette invitation», a annoncé le MPA dans un communiqué diffusé hier. Pour le parti d’Amara Benyounès, «le climat général n’est pas favorable à la tenue d’une telle élection, et d’autre part, cette échéance, trop rapprochée, ne peut répondre aux revendications légitimes du mouvement populaire à savoir le changement du système et la mise en place d’une nouvelle République», a-t-il motivé son refus de participer à l’initiative du chef de l’Etat par intérim.

Le MPA est convaincu que l’application de l’article 102 de la Constitution à lui seul n’est pas suffisant pour mener le pays vers une transition démocratique : «L’application de l’article 102 de la Constitution est une condition nécessaire mais non suffisante pour sortir de la crise. Le pays a besoin d’une transition démocratique concertée et apaisée», soutient la formation de M. Benyounès. Celle-ci considère que «durant cette période, il faudrait préparer une élection présidentielle libre et transparente dans laquelle le peuple algérien choisira en toute souveraineté son prochain président de la République», après le rétablissement de la confiance entre l’ensemble des acteurs politiques.

Pour le MPA, il est nécessaire d’adopter un processus de dialogue inclusif pour pouvoir sortir de la crise. «Il s’agit surtout de rétablir la confiance entre les différents acteurs en instaurant un dialogue inclusif, franc et transparent afin d’impliquer l’ensemble des forces vives de la nation dans la gestion de cette période de transition», soutient le MPA. Pour ce faire, le parti d’Amara Benyounès suggère cinq axes principaux devant faciliter la gestion de la période de transition sans exclusion et permettre au pays d’aller vers une nouvelle république d’une manière concertée et apaisée.

Pour cela, Amara Benyounès préconise la «mise en place d’une Présidence collégiale, composée d’hommes d’Etat intègres et compétents et d’un représentant de l’ANP ; la nomination d’un gouvernement de transition représentatif de l’ensemble des courants politiques ; l’organisation d’une Conférence nationale indépendante et souveraine composée de partis politiques et de représentants de la société civile, qui aura pour mission d’élaborer la nouvelle constitution fondatrice de la deuxième République, de réviser le code électoral avec notamment la création de la commission nationale électorale qui aura l’exclusivité de l’organisation des élections, l’organisation d’un référendum sur la constitution», pour enfin aller vers «l’organisation de l’élection présidentielle».

Ainsi, le Mouvement populaire algérien préconise que «la durée de cette période de transition soit déterminée d’un commun accord entre les participants à cette conférence». Le MPA propose, enfin, que «l’ensemble de ce processus soit garanti par l’Armée nationale populaire, seule institution jouissant d’une crédibilité auprès de la population».

M. A. T.

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