Le vote empêché par des citoyens !

Partager

La rencontre qui s’est déroulée, avant-hier, à la salle des délibérations de l’APC d’Oued Ghir pour élire un nouveau maire de cette commune n’est pas allée à son terme. Alors que les quinze élus composant cette assemblée s’apprêtaient à voter, des dizaines de citoyens, qui se sont rassemblés à l’extérieur de la salle abritant cette rencontre, se sont mis à crier et à demander le départ du chef de daïra et autres responsables, qui devaient superviser l’élection du nouveau P/APC d’Oued Ghir. «Les quinze élus formant notre assemblée étaient tous présents à la salle des délibérations.

Cependant, pour des mesures sécuritaires, le chef de daïra a décidé de lever la séance avant l’heure. En effet, des citoyens étaient rassemblés à l’extérieur et ont commencé à crier», a-t-on appris d’un élu à l’APC d’Oued Ghir. Pour rappel, cette élection a été initialement prévue pour le mardi 26 novembre, avant d’être reportée sous l’aval du wali de Béjaïa, et ce, à la demande de quelques élus de l’APC d’Oued Ghir, à jeudi dernier. Ces élus ont demandé à l’administration de leur accorder un peu plus du temps pour se concerter entre eux et trouver un consensus, susceptible de mettre l’APC d’Oued Ghir à l’abri d’éventuels blocages. «Le temps supplémentaire que l’administration nous a accordé pour préparer cette élection était très bénéfique.

Justement, une majorité des élus s’est mise d’accord à apporter son choix sur un candidat consensuel. Malheureusement, l’élection a été empêchée», déplore notre source, qui s’interroge sur les raisons des agissements de ces citoyens protestataires. «À qui profite cette situation de blocage ? Certainement, elle ne servira aucunement l’intérêt de notre commune», a-t-il souligné. Malgré la présence sur les lieux des éléments de la gendarmerie de la brigade d’Oued Ghir, les autorités de wilaya ont opté pour la suspension de cette rencontre et son report à une date ultérieure.

À titre de rappel, l’ex-P/APC d’Oued Ghir et l’ensemble de son exécutif, soit un total de onze élus, ont démissionné de leurs postes au mois d’octobre dernier pour protester, entre autres, contre «l’absence de concertation entre les autorités de tutelle (wilaya et daïra) et les élus», ainsi que «la non mise à disposition de la commune d’un autre endroit pour le dépôt de ses ordures ménagères après la fermeture de l’ancienne décharge communale située à Tayma, près du site Ighzer Ouzarif, où une nouvelle ville est en voie de construction». Il est utile aussi de rappeler ici que l’APC d’Oued Ghir avait vécu une situation de blocage au lendemain des élections locales du 23 novembre 2017.

L’exécutif communal n’a été installé qu’une année après. Toutefois, cette APC risque de replonger dans le blocage. Si cette situation persiste, les autorités de wilaya seront obligées de transférer la gestion des affaires de cette commune, relevant de la daïra de Béjaïa, à un administrateur. En attendant un dénouement favorable à cette crise, ce sont les citoyens de la commune qui sont pénalisés. En effet, les quartiers croulent sous les immondices faute d’une collecte régulière des ordures ménagères.

Boualem S.

Partager