Les anciens de 63 dénoncent l’occupation du siège

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Suite aux derniers événements empreints de violence qu’a vécus le Front des Forces Socialistes (FFS), notamment les actes de saccage ayant été enregistrés dans le siège national du parti, les anciens militants du FFS de 1963 ont réagi, en début de semaine, en appelant à la sagesse et en rappelant à toutes les parties en conflits dans les rangs de cette formation politique que le FFS a des idéaux à défendre.

«Nous dénonçons encore une fois le recours à la force et à la violence pour l’occupation du siège national du parti du FFS», soulignent les anciens militants du FFS de 1963, rappelant que le siège national est censé abriter les activités des instances issues du congrès pour la gestion des affaires de la formation politique. «Nous rappelons que notre parti est toujours et demeure uniquement le FFS et les idéaux de liberté et de démocratie pour lesquels se sont sacrifiés nos martyrs», ajoutent-ils.

Les concernés proposent même de jouer les bons offices et mettent en avant leur disponibilité, maintes fois exprimées, afin de contribuer au règlement de la situation conflictuelle au sein du parti. Mais, déplorent-ils, «aucune possibilité de dialogue et de médiation» ne leur a été offerte. «Nous appelons les militants sincères du FFS à préserver leur union et solidarité et à se mobiliser pour contrer, dans le strict respect des textes du parti, tous les auteurs de cette malencontreuse situation qui, pour des ambitions et des intérêts personnelles, veulent s’imposer par la loi de la force au sein du parti», concluent les anciens militants de 1963.

La crise qui secoue le FFS actuellement n’est qu’un prolongement logique, voire naturel, de plusieurs épisodes ayant émaillé la vie du parti depuis plusieurs années. Si du vivant du chef charismatique du FFS, l’arbitrage du regretté Hocine Ait Ahmed avait toujours constitué la solution ultime quand des conflits éclataient dans les rangs du parti, depuis le décès de l’ancien président, les choses ont pris une tournure difficile à gérer comme en témoignent les bras de fer sempiternels qui ne cessent de se corser.

De l’avis des militants sincères, tous regrettent la situation désolante à laquelle est arrivé le parti qui a enregistré même des actes de violences à l’intérieur du siège national même. La crise n’a pas cessé d’enfler jusqu’à ce qu’un premier saut vers la violence soit enregistré le 13 avril dernier, quand Ali Laskri, membre dirigeant très influent et coordinateur de l’instance présidentielle, a été carrément chassé du siège national.

Ce dérapage ne pouvait en rester là puisque les événements se sont précipités dans les rangs du FFS juste après. Le 18 avril dernier, et selon la version rapportée par certains cadres du parti présents au siège national, «des individus munis d’armes blanches et même de bombes lacrymogènes avaient fait irruption au siège du FFS à Alger où ils se sont adonnés à des actes de violence et ont failli commettre des actes d’agressions contre les personnes présentes sur les lieux». Dans l’autre camp on n’hésite pas à montrer ces cadres et militants de «squateurs,» étant donné qu’il s’agirait d’exclus. Les échanges d’accusation ne se sont pas arrêtés là.

Et cette sortie des anciens de 63 vient plus pour conforter le coordinateur du présidium, Ali Laskri dans sa position. Ce dernier a par ailleurs appelé le premier secrétaire national du parti à poursuivre les consultations pour constituer «un secrétariat national inclusif et préparer le conseil national extraordinaire projeté pour le 4 mai prochain.

A. M.

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