Marie-José Nat n’est plus

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Elle avait magistralement joué le rôle de Farroudja dans le mythique long métrage L’Opium et le bâton. L’actrice franco-algérienne, de son vrai nom Marie-José Benhalassa, est décédée, avant-hier jeudi dans un hôpital parisien, à l’âge de 79 ans.

Marie-José, née à Bonifacio en Corse d’un père algérien originaire de Kabylie et d’une mère française, a fait une carrière éclatante dans le cinéma français.

« Elise ou la vraie vie » de Michel Drach en 1970 et « Les violon du bal » en 1974 pour lequel Marie-José a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes la même année.

Cette belle actrice franco-algérienne, qui a marqué de son empreinte le cinéma français, est née un certain 22 avril 1940 à Bonifacio en Corse. Après une carrière dans le cinéma, Marie-José a décidé de se retirer des feux de la rampe pour mener une vie simple et calme au coté de son mari Serge Rezvani.

Ce dernier est auteur compositeur qui écrivit de belles chansons pour Jeanne Moreau, entre autres. C’est en effet depuis 2005, date de son mariage, qu’elle s’est retirée, pour vivre loin des caméras, en Corse. Son enfance, Marie-José la passa à Bonifacio avant d’aller s’installer à Ajaccio.

Cette fille d’un militaire kabyle fera ses débuts dans le 7e art à Paris avec un petit rôle dans un roman-photo, avant de faire son entrée dans le prestigieux cours Simon. Elle se fait remarquer par le réalisateur Gorges Lampin qui lui confie un rôle dans son film « Crime et Châtiment » aux côtés de Bernard Blier en 1956.

« Rue des prairies » 1960 est cependant son premier grand rôle que lui confiera le réalisateur Denys de La Patellière. Sa rencontre avec le réalisateur Michel Drach sera un vrai basculement dans le monde du cinéma.

Marie-José, qui deviendra sa femme, se verra confier de nombreux grands films. « Safaris diamants », « la bonne occase », « Amélie ou le temps d’aimer », « Le Passé simple », « Elise ou la vraie vie » et « Les violons du bal » sont quelques films qu’elle a joués entre 1961 et 1977.

La richesse du répertoire de Marie-José Nat ne se limite par ailleurs pas aux cours métrages joués pour son mari. Durant toutes ces années, elle a interprété des rôles comme dans « Dis-moi que tu m’aimes » en 1974, avant de signer en 2003 son dernier film « Le cadeau d’Elena » de Frédéric Graziani.

Après cette rupture avec le 7e art, Marie-José retourna à son premier amour, le théâtre. L’attachement de l’actrice à ses origines kabyles se matérialisera en 1971 par le rôle, magistralement joué, de Feroudjia, dans le film L’Opium et le Bâton d’Ahmed Rachedi.

Akli N.

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