«On doit préserver l’unité nationale»

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Le député démissionnaire Khaled Tazaghart a animé, dans la soirée d’avant-hier, un meeting populaire sur l’aire de jeux de la nouvelle ville de M’Chedallah. L’orateur a disserté sur le thème « Situation de politique nationale, bilans et perspectives ». Le conférencier débuta son intervention par un hommage à Muhend u Haroun, l’un des pionniers de la cause amazighe et détenu durant le soulèvement de 1980, et ce à l’occasion de l’anniversaire de son décès, le 21 mai 1996.

Enchaînant, l’orateur rendra aussi hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour la démocratie et dont le capital de leur lutte est cette union du peuple issue du 22 février. D’ailleurs, M. Tazaghart en profitera pour lancer un appel aux citoyens à participer massivement à la marche du 14ème vendredi et ce à travers tout le pays. «Ce sont les Kabyles qui ont commencé à s’opposer au pouvoir en place depuis l’indépendance…

Ce qui entraînera l’assassinat de 487 martyrs tombés aux champ d’honneur sous les balles assassines de Ben Bella durant l’insurrection menée par le FFS en 1963», indiquera Khaled Tazaghart, tout en soulignant que le premier soulèvement historique en Kabylie est celui chapeauté par Cheikh Aheddad en 1874, en revenant brièvement sur les différents mouvements populaires de révolte depuis cette époque à ce jour dont ceux de 1980 et de 2001.

Il dira que les slogans kabyles ont fini par être repris à travers tout le pays tel que celui de « Pouvoir assassin ». En abordant le Hirak et pour rester dans l’option kabyle, il affirmera que la première marche a eu lieu à Kheratta dans la wilaya de Bejaia pour se propager ensuite à l’échelle nationale. «Ce soulèvement est une riposte à la dictature», martela-t-il. En abordant le volet perspectives, il dira : « Nous voulons une légitimité populaire, ce soulèvement est un référendum durant lequel le peuple s’est exprimé pour le départ du système».

«Nous ne rentrerons chez nous qu’après la chute du régime», dira-t-il tout en appelant au maintien du caractère pacifique du mouvement. Le conférencier, tout en rendant hommage aux militaires qui sécurisent nos frontières, dira que le rôle de l’armée doit «se limiter à ce niveau». «L’armée doit uniquement accompagner le peuple dans sa recherche de solution et de sortie de crise sans plus. Nous avons le devoir de préserver cette unité nationale ciblée par le pouvoir qui a toujours régné grâce à la division».

Par ailleurs, Khaled Tazaghart mettra en garde contre la tentative d’ingérence de la « Badissiya » tout en rejetant l’élections présidentielle prévue pour le 4 juillet. À ce propos, le député démissionnaire dira que la solution réside dans une période de transition démocratique.

Oulaid Soualah

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