Quatre baleines échouées sur la plage

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Quatre baleines ont échoué sur la plage Feraoun située à deux kilomètres à l’Est de la ville littorale de Tigzirt, dans la nuit de lundi à mardi. Selon les témoignages recueillis auprès des pécheurs exerçant au port de la même ville, ces quatre baleines étaient déjà mortes dans l’eau, avant que les vagues ne les ramènent sur la plage. Selon les explications de nos interlocuteurs, les cétacées ont été piégés dans des filets de pêche. Et comme ces mammifères marins ont besoin de remonter à la surface pour respirer, les quatre baleines sont mortes asphyxiées sous l’eau. Les bêtes mortes gisaient, toute la journée d’hier encore, sur les rochers de la plage Feraoun.

Ce qui a attiré une foule de curieux, venus voir de près ces grosses créatures des mers. D’anciens pêcheurs, fins connaisseurs de la vie marine, nous ont expliqué que les quatre baleines seraient de la même famille. Peu à peu, la nouvelle a fait le tour de toutes les communes du littoral. Des curieux ont afflué de Mizrana et d’Iflissen, des communes de Makouda et Boudjima et même d’Akerrou et Aït Chafaâ dans la daïra d’Azeffoun. L’incident a par ailleurs suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.

Certains considèrent le fait comme un dommage collatéral de la pêche intensive de ces deux dernières semaines, alors que d’autres regrettent ce qu’ils qualifient de carnage écologique. D’autres, connaisseurs et anciens pêcheurs, préconisent l’amélioration de la formation des pêcheurs aux techniques modernes de pêche, avec la prise en considération des espèces protégées. Il est à souligner qu’au large de Tigzirt, les filets sont légion, par ces temps où le thon rouge et l’espadon sont à profusion.

L’abondance exceptionnelle de ces deux espèces en ce mois de mai a poussé les pêcheurs à profiter à fond pour remplir les caisses souvent vides à cause des fréquentes périodes de vaches maigres. Mais ce qui fait le bonheur des pêcheurs et des consommateurs ne fait pas automatiquement celui des autres espèces. Et ces baleines échouées en sont la meilleure preuve.

A. N.

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