A part la Maison des jeunes, c’est le vide !

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Les Ramadhans se suivent et se ressemblent à Maâtkas, où la monotonie et l’ennui caractérisent ce mois sacré. Hormis les activités organisées au niveau de la maison des Jeunes Seddar-Slimane du chef-lieu de Souk El-Khemis, c’est le vide. C’est l’éternel recommencement d’année en année avec les sempiternelles parties de cartes et de dominos dans les cafés de certains villages, alors que c’est la léthargie dans les autres.

Aucune manifestation culturelle n’est organisée pour égayer et mettre de l’ambiance dans les veillées ramadhanesques de la région ni par le mouvement associatif ni par les Comités de village. Si les hommes meublent leurs soirées avec des discussions autour d’un thé ou d’un café, ou en s’adonnant à une partie de jeu de cartes, les femmes se contentent de suivre le programme qui passe sur le petit écran. Aucun espace n’est réservé aux activités culturelles, lesquelles d’ailleurs ne sont même pas programmées, en ces veillées du mois sacré.

Alors qu’en matière de solidarité, les Comités de village, les associations et les autorités ont toujours été au rendez- vous, en organisant des actions envers les démunis, comme les circoncisions collectives, la distribution de denrées alimentaires et d’effets vestimentaires, entre autres, force est de constater que concernant les animations culturelles, au moins durant le Ramadhan, à l’intention des familles, rien n’a été prévu.

Pour revenir aux activités de la maison des Jeunes, pour la première semaine de Ramadhan, en plus des activités régulières et permanentes enregistrées quotidiennement, comme le scrabble, les jeux d’échecs et les divers ateliers, deux galas sont programmés. Ils sont animés par la troupe de la maison des Jeunes et un groupe musical venu du village Sidi-Ali-Moussa de la commune voisine de Souk El Tenine. Par ailleurs, d’autres soirées théâtrales et poétiques sont prévues durant la deuxième semaine du mois sacré. Elles seront animées par des troupes et jeunes poètes du cru.

En parallèle, un programme permanent intitulé «Pour un Ramadhan en liesse, spécial villages», où seront invités à tour de rôle les villages de la région pour des productions théâtrales, poétiques, notamment, a été préparé. «Notre objectif est de donner la chance aux jeunes artistes, poètes et autres amateurs de théâtre de s’exprimer et d’être découverts par le public. C’est pour cela que nous avons fixé la limite d’âge à 17 ans», nous dira à ce propos M. Malek, directeur de cette structure.

Rabah A.

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