Abane est dans la marche

Partager

Par Ali Boudjelil

Ce vendredi succède à trois jours de deuil et à la marche des étudiants qui ont tenu savamment à rendre un hommage, certes tacite, mais ô combien éloquent, à feu Chef d’État-major, un homme à qui la nation a réservé des obsèques à la hauteur de son parcours. Hier, les marcheurs, qui n’ont plus raison de s’en prendre aux tenants des pouvoirs en tenues, s’en sont réveillé à rappeler que ce combat ne date pas du printemps dernier.

La marche de ce vendredi se veut aussi et surtout un hommage à l’architecte de la révolution ou plutôt à la lutte armée qui a fait plier bagage au colonialisme. Que ses dignes enfants se rappellent en ce jour son combat qui ne se résumait pas seulement à faire taire les généraux, colonels et capitaines de la quatrième puissance de l’OTAN, mais surtout à faire taire ceux qui leur demandent de commettre les atrocités que l’Histoire retient dans les ouvrages qu’ils ont eu à mettre entre les mains de leurs enfants, n’est que résonnance aux soupirs, aux cris et aux sourires du natif du village Azzouza.

Abane, drapé de son burnous ou souriant au-dessus de sa cravate, accompagne, et ce n’est que de bonne guerre, ce long cheminement vers l’Algérie qu’il a tant souhaitée depuis sa prime jeunesse, jusqu’à en mourir. Le génie populaire qui n’oublie point ses héros aura donc fait, en ce vendredi qui survient après l’enterrement d’un héros qui a fait se ressaisir les ogres férus d’euros, rappeler, de si belle manière, un homme, Abane Ramdane, qui continuera de survoler les cieux de son Algérie pour laquelle son cœur continue de battre même dans sa tombe. Gloire aux martyrs et à tous ceux que Abane Ramdane fait encore rêver.

A. B.

Partager