Adidi Aggad tire sa révérence à 113 ans

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Elle était la doyenne de la région d’Imezdourar, dans la daïra de M’chedallah. Adidi Aggad veuve Haddar Daou s’est éteinte lundi dernier à l’âge de 113 ans. Née le 23 janvier 1906 à Imezdhourar dans la commune de Saharidj, elle passa toute sa vie dans son village natal en menant la rude vie des montagnards en voyant défiler plusieurs générations. De son mariage avec le défunt Haddar Daou, qui lui, est né en 1885, elle a donné naissance à 05 enfants 04 filles et un garçon. Sa descendance est composée de pas moins de 98 petits-fils et arrières-petits-fils.

Adidi qui a vécu tous les grands événements qui ont marqué le siècle passé tels que les deux guerres mondiales, la grande famine des années 1940 et le typhus qui a décimé la moitié de la population kabyle, a transformé sa maison durant toute la période de la guerre de libération en refuge pour les maquisards. Un refuge qui ne s’est jamais désempli à cause de sa position imprenable, ce qui lui coûta d’être arrêtée et torturée à plusieurs reprises par l’armée coloniale, ce dont elle gardera les traces des sévices qu’elle a subis jusqu’à sa mort.

Cette doyenne a pu conserver intacts tous ses sens sinon une baisse de la vue jusqu’à sa mort à Tamourt Ouzemour dans la commune de M’Chedallah où elle a déménagé avec sa famille en 2014. La nouvelle de son décès, qui a circulé comme une traînée de poudre à travers toute la région et grâce notamment aux réseaux sociaux, a drainé une immense foule à son domicile. Elle a été enterrée mardi dernier au cimetière de son village natal.

O. S.

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