Ali Haddad arrêté à la frontière tunisienne

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L’ex-patron du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad, a été intercepté à la frontière tunisienne dans la nuit de samedi à dimanche, au niveau du poste frontalier d’Oum Tboul. Le président du groupe ETRHB, homme d’affaires réputé proche du cercle présidentiel, aurait, selon plusieurs sources médiatiques, présenté un passeport britannique au moment de son contrôle aux frontières.

Pour ce qui est l’objet de l’arrestation, plusieurs sources indiquent qu’Ali Haddad, au même titre que plusieurs autres hommes d’affaires, personnalités politiques et hauts responsables de l’Armée, seraient interdits de quitter le territoire national. D’ailleurs, une liste de noms, reprise par des sites électroniques et sur les réseaux sociaux, circule depuis hier matin.

Toujours dans le prolongement de la mise à exécution de cette mesure, les avions privés ont été interdits de décollage et retenus au niveau des aéroports nationaux. Ainsi, plusieurs jets sont restés cloués au sol depuis la décision d’interdiction de vol, émanant de l’autorité de l’aviation civile et émise dans la matinée d’hier. Plusieurs appareils ont été ainsi perçus dans l’espace qui leur est réservé, à l’aéroport international Houari Boumediène.

Les avions privés interdits de décollage

En effet, selon un document officiel adressé aux aéroports, émanant de la direction de l’aviation civile, tous les avions privés appartenant à des personnalités nationales, immatriculés en Algérie ou à l’étranger, sont interdits de décollage.

Cette décision fait partie des mesures prises par les autorités pour empêcher des hauts cadres de l’Etat, des personnalités politiques et des hommes d’affaires de fuir le territoire national, pour échapper à d’éventuelles enquêtes de corruption ou une probable implication dans la crise politique actuelle, notamment avec les dernières déclarations de l’état-major de l’ANP, qui a accusé «des parties malintentionnées de préparer un complot contre l’armée (…)», ajoutant que «toutes les propositions découlant de ces réunions suspectes, qui vont à l’encontre de la légalité constitutionnelle ou portent atteinte à l’ANP, qui demeure une ligne rouge, sont totalement inacceptables et auxquelles l’ANP fera face, par tous les moyens légaux», indiquait l’ANP dans un communiqué diffusé avant-hier en début de soirée.

H. K.

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