Anag wis 7 très applaudie

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La générale de la nouvelle pièce du théâtre régional Kateb Yacine intitulée «Anag wis 7» (Le 7ème étage), un texte de Mohamed Mouhoubi et la mise en scène de Massinissa Hadbi, en tamazight, a eu lieu dimanche dernier. Cette nouvelle pièce a eut un succès du public assez nombreux en dépit du froid et de la pluie. Au palais de justice, se retrouvent par hasard cinq personnes qui avaient rendez-vous avec le juge (rôle joué par le jeune Aziz Soudad), dont le bureau est situé au 7ème étage d’un bâtiment. Yacine Saci, dans le rôle du prolétaire, Sadek Yousfi (banquier), Malik Fellag (le détrousseur), Zoulikha Talbi assurant la mission d’une journaliste et Hamza Machmèche dans le rôle du notable, du religieux aux yeux du monde.

Pour accéder à l’intérieur de l’ascenseur, l’agent de sécurité, Belkacem Amala, leur demande s’ils avaient réellement rendez-vous avec le juge et les oriente vers l’ascenseur dont la porte s’ouvre et s’engouffrent. Quelques minutes plus tard, l’ascenseur s’arrête suite à une panne électrique. Les occupants, exaspérés par la panne qui a trop duré, commencent à discuter. Chacun dévoile ses secrets. Le prolétaire, père de famille, se plaint car sa femme est malade et n’arrive pas à subvenir aux besoins de ses enfants, ajouter à cela les médicaments qui se font rares et des médecins qui augmentent les tarifs des consultations…

C’est la mal vie auquel font face les citoyens au quotidien. Le banquier, à son tour, avoue qu’il aime l’argent et la belle vie et promet un logement à l’agent de sécurité. Le cas d’une coopérative est cité. Le terrain appartenant à l’ensemble du village (machmal), est squatté par le notable et de surcroît un religieux, avec la complicité du banquier. Les documents sont falsifiés. Le détrousseur avoue qu’il avait dérobé l’argent de la caisse de la mosquée pour le distribuer aux pauvres. Il ne croit en rien dans ce monde pourri plein de menteurs et d’hypocrites. Il vient d’être libéré de prison et contredit les propos du notable et du banquier, notamment.

La journaliste, elle, promet de tout divulguer mais vite soudoyée par le banquier. Le ton monte, la colère aussi. C’est l’énervement. Le notable assène un coup de canne à la tête du voleur, le banquier l’achève en l’étranglant. Et c’est à ce moment-là que le courant électrique s’est rétabli. Le juge fait son apparition. Il constate qu’un visiteur manque à l’appel et chacun rejette la balle sur le voisin. C’est le prolétaire, donc le peuple, qui prend le risque de dénoncer les assassins. Il est engagé par le juge pour son courage de dire la vérité. Au retour, l’ascenseur se détache des câbles et tous les occupants trouvent la mort. C’est le verdict. Le staff a commencé à travailler la pièce depuis le 3 octobre dernier. Une tournée est prévue à travers la wilaya.

M A Tadjer

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