Ath Illiten envahis par les singes

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Après la phénoménale prolifération de hardes de sangliers à proximité des agglomérations et centres urbains, c’est au tour des singes magots de faire leur apparition à Ath Illiten.

Les macaques quittent de plus en plus leur milieu naturel pour se rapprocher des milieux habités et envahir, ainsi, les terrains agricoles avec des incursions régulières. C’est donc le cas à Ath Illiten, un village de haute montagne de la commune de Saharidj, où des colonnes de singes magots ont élu domicile sur une parcelle de terrain boisée, en périphérie sud du village, tout proche de la centrale électrique et des anciennes villas de l’ex-EGA.

Poussés par la faim, ces primates imposent, pour ainsi dire, une cohabitation forcée aux villageois. Ces animaux ne sont nullement effarouchés par la présence humaine. Un phénomène constaté de visu mercredi dernier sur la route qui relie ce village à la RN98, via Assif Assemadh.

Le mouvement massif de ces bêtes, qui vivent en communauté en haute montagne et dans les grandes forêts de la région, a commencé en 1994, quand le maquis a été infesté par les hordes des sanguinaires de l’ex-GIA, mais aussi par les ratissages et bombardements tant terrestres qu’aériens des militaires, qui traquaient les terroristes.

La perturbation de l’habitat naturel de ces bêtes a continué avec les incendies en série. Même après la fin du terrorisme et la repousse du tissu végétal, les bêtes n’ont pas regagné leur milieu naturel, car la végétation, étant encore précoce, n’assure pas encore leur subsistance. En effet, la majorité des arbres fruitiers dont ils tirent subsistance sont encore jeunes et ne produisent encore rien.

Aussi, sangliers et singes se rabattent sur les terrains agricoles et les vergers des villageois sur lesquels ils commettent de véritables razzias. Aucun des villages de montagne, comme Imezdhurar, Ivelvaren, Tadert Lejdid, Ighzer Iwakuren, Selloum et Takerboust, n’est épargné par les incursions des colonnes de singes et des hardes de sangliers.

Oulaid Soualah

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