Même si pour le moment la région de la vallée du Sahel n’a pas connu d’incendies majeurs, il n’en demeure pas moins que des feux de moindre envergure se sont déclarés, ici et là, dans ces contrées rustiques plantées essentiellement de vergers oléicoles.
En effet, comme constaté un peu partout dans cette région, quelques incendies se sont déclarés dans certaines oliveraies à l’exemple d’une oliveraie sise à quelques encablures du chef-lieu d’Ath Mansour où le feu a détruit quelques oliviers. Ce petit sinistre aurait été circonscrit rapidement ce qui expliquerait qu’il n’ait pas pris une grande ampleur d’autant plus que les lieux sont plantés de dizaines d’oliviers.
Ces incendies non « répertoriés » seraient dus à la présence d’un couvert herbacé sec lequel n’a pas été coupé par ses propriétaires à temps. La présence des oliveraies au bord des pistes et autres chemins aggrave les risques de départs de feux, en ce sens que ces chemins sont empruntés par les automobilistes notamment qui peuvent y jeter par mégarde ou sciemment des mégots encore fumant.
Cependant, selon les plus avertis, les gens à plaindre en premier lieux ne seraient pas les auteurs des incendies ou les pyromanes, mais ce sont les propriétaires des terres agricoles plantés d’arbres fruitiers lesquels ne débarrassent pas leurs glèbes des couches d’herbes sèches qui se transforment en été en véritable carburant et conducteurs de flammes qui amplifient les incendies. « La plupart des terres agricoles ne sont pas désherbées d’où ce problème de départs de feux. Parce que n’ayant pas les moyens de sarcler les herbes ou par simple négligence, les propriétaires terriens paient toujours leur nonchalance avec à la clé des dizaines voire même des centaines d’oliviers calcinés et détruits », regrette un habitant de Chorfa.
Par ailleurs, d’aucuns se demandent qui sont derrière le déclenchement des feux notamment de forêt qui ont touché dernièrement des surfaces boisées en haute montagne comme dans la commune de Saharidj notamment. « Franchement, cette idée héritée de débris de verre qui déclencheraient les départs de feux ne me convainc pas trop, sinon toute la région aurait brûlé, car les tessons de verre des bouteilles de boissons alcoolisées sont partout où l’on va. Il est fort probable que ces incendies soient en majorité déclenchés par la main de l’homme », conjecture un autre habitant de M’chedallah.
Y. S.