Avec les travailleurs de l’OPOW à Bouira

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Ni la chaleur, ni le jeûne n’ont empêché les étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira de battre le pavé, hier, pour réclamer «un véritable changement et l’instauration urgente d’une période de transition». Plusieurs centaines d’étudiants ont ainsi marché depuis le portail principal de l’université jusqu’à l’esplanade de la maison de la culture.

Tout le long de l’itinéraire choisi, les rangs de la procession n’ont cessé de grossir avec l’arrivée massive d’autres citoyens, parmi lesquels les travailleurs de l’OPOW, en grève depuis près de trois semaines pour le départ de leur directeur. Au cours de ce trajet, les slogans hostiles au pouvoir ont été scandés par les manifestants qui ont également réitéré les majeures revendications du mouvement populaire comme «Bensalah dégage», «pas d’élections avec la bande», «l’Algérie est une démocratie»,…

Par ailleurs, les étudiants ont exprimé leur rejet du maintien du calendrier électoral dans les conditions actuelles : «La date du 4 juillet, retenue pour l’élection présidentielle, est tout simplement une aberration. Nous n’allons pas cautionner des élections truquées d’avance par une bande qui s’est spécialisée dans la fraude électorale depuis la nuit des temps. Actuellement, aucune personne ne peut garantir la légitimité de ce scrutin. Nous n’irons pas aux urnes pour désigner leur candidat !», lance un étudiant.

Après avoir emprunté le boulevard de la Cour, la procession estudiantine a parcouru la cité Ouest avant d’arriver à la Maison de la Culture Ali Zaâmoum. Sur l’esplanade de cet établissement, une prise de parole a été improvisée par des jeunes qui ont mis en exergue la nécessité de mettre en œuvre des bases solides pour l’émergence d’une assemblée constituante : «Nous sommes l’avenir de ce pays, nous sommes jeunes, nous avons un bagage, un niveau universitaire et surtout un idéal pour notre pays.

Nous refusons la dilapidation des richesses de l’Algérie. À ces corrompus et corrupteurs, nous réitérons notre engagement en restant mobilisés de manière pacifique jusqu’à leur départ. Ils devront rendre des comptes pour avoir gangréné l’Algérie des années durant», insiste un des orateurs. La foule s’est ensuite dispersée dans le calme sous l’œil attentif des policiers en faction, très discrets, qui n’ont pas eu à intervenir.

Hafidh Bessaoudi

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