Depuis quelques jours, de nombreux automobilistes s’arrêtent devant les échoppes installées sur la RN68, allant de Draâ El-Mizan vers Tizi-Gheniff, où se vend le poulet vif. Le prix affiché varie d’un vendeur à un autre. Il est entre 220 dinars et 190 dinars.
En une semaine, ce produit de large consommation a chuté de plus de 60 dinars le kilo, au soulagement des consommateurs, qui assistent par ailleurs à une augmentation continuelle des prix d’autres produits alimentaires.
C’est notamment le cas de la viande de bœuf, dont le coût a atteint des cimes depuis l’apparition de la peste des petits ruminants dans de nombreuses wilayas du pays. «Tout d’abord, c’est propre. Puis, les vendeurs les (poulets) égorgent et les évident sur place.
C’est du poulet frais. Il est plus recommandé que celui vendu chez les bouchers. Et enfin, ce qui est alléchant, c’est le prix. N’oubliez pas qu’il y a une différence de 100 dinars avec celui vendu chez le boucher. Pour un poulet de 3 kilos, on gagne 300 dinars. C’est intéressant, n’est-ce pas?», affirme un client accosté devant un vendeur installé au lieu-dit El-Mers.
Du côté des revendeurs, cette baisse est due à une importante offre : «Lorsque le poulet manque, comme les autres produits, son prix flambe. Et lorsque l’offre est plus large, ça baisse automatiquement. Et puis, nous avons remarqué que les gens sont nombreux à investir dans ce créneau. Pour la qualité, c’est de la bonne. Nous chaulons les lieux et nous les désinfectons quotidiennement.
Toutes les règles d’hygiène sont respectées», avance l’un des vendeurs de volailles. En tout cas, tout le monde espère que ce prix sera maintenu le plus longtemps possible : «Nous espérons que l’offre sera plus grande le mois de Ramadhan. Ainsi, on se contentera de la viande blanche parce qu’il est inutile d’espérer une baisse des prix de la viande rouge», dira un autre consommateur.
A noter, dans le même sillage, que la pomme de terre exposée sur les abords de cette route est affichée à des prix abordables. Concernant celle récoltée localement, elle est à 35 dinars le kilo, alors que pour celle arrivée d’Oued Souf et d’autres régions du pays, elle est à 45 dinars. «C’est mieux que les mois précédents lorsque ce tubercule se vendait jusqu’à 90 dinars le kilo.
Nous constatons que les fellahs investissent dans cette filière. Cependant, ce sont les moyens de stockage qui manquent», estime un automobiliste qui négociait le prix avec un marchand installé sur la même route. Quant aux autres produits, les prix varient d’un jour à l’autre. Parfois, ils flambent et d’autres fois, ils baissent, notamment le samedi, jour du marché hebdomadaire.
Amar Ouramdane

