Le dramaturge Slimane Benaïssa a dévoilé, hier, la méthode adoptée par le Panel de médiation et de dialogue dans le cadre des contacts avec les partis politiques.
«Nous avons (prévu) des rencontres avec des partis politiques. Il y a ceux qui viennent à nous, d’autres, c’est nous qui sommes allés à leur rencontre. Nous les avons écoutés et nous avons mentionné leurs exigences», a déclaré, hier, le membre du Panel à Ennahar Tv.
Ce même média a rapporté que les invitations officielles aux partis politiques ciblés par le Panel dans le cadre du processus de dialogue sont envoyées depuis hier. Le Comité de médiation et de dialogue que coordonne l’ancien président de l’APN, Karim Younes, avait déjà annoncé par le passé, et à plusieurs reprises, l’exclusion des partis politiques de la sphère présidentielle sous l’ère d’Abdelaziz Bouteflika de sa démarche. Il s’agit des formations politiques de l’Alliance présidentielle, auxquelles s’ajoutent celles de Benhamou et de Naïma Salhi, «car tombées en disgrâce aux yeux du mouvement populaire» qui réclame un changement radical du système politique et de gouvernance, en Algérie.
La participation des militants de ces partis au dialogue n’est pas exclue, selon Benaïssa, qui a rappelé la position du Panel à l’égard de ces formations politiques bannies du calepin du groupe de Karim Younes. «En ce qui concerne les autres partis, comme le FLN et le RND, notre position est bien précise là-dessus. Néanmoins, les militants de ces partis peuvent participer, en tant que citoyens. Ils doivent s’engager au respect des règles. Mais s’ils comptent participer en tant que partisans, notre position est très claire et c’est pareil pour les chefs de ces partis politiques», a insisté Slimane Benaïssa.
Il est à rappeler que les chefs du FLN et du RND se sont élevés contre leur exclusion de la démarche du groupe de médiation et de dialogue. Les appels incessants et les offres de service du secrétaire général du FLN n’ont, jusqu’à présent, pas réussi à fléchir la position du Panel quant à leur mise à l’écart dans ce processus de dialogue. Reste à savoir si Karim Younes et son équipe peuvent résister à cette sélection ou s’ils vont fléchir comme ils l’ont fait pour leurs préalables enterrés depuis que le chef d’état-major de l’ANP a opposé son veto.
Il faut savoir que l’appel renouvelé, avant-hier, par le chef de l’Etat, pour faire «avancer le dialogue» a incité le Panel à accélérer les démarches visant à rencontrer l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, prévus de consulter en vue d’établir une plate-forme – une charte – qui sera proposée en Conférence nationale, laquelle doit se tenir avant la fin de l’année en cours.
M. A. T.