Bouganous espère une oreille attentive de l’APW

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Certains vont peut-être peiner à croire qu’en 2019, il existe encore dans la wilaya de Bejaia, et sans doute dans d’autres wilayas, des villages presque entiers, qui ne connaissent pas encore les bienfaits de l’électricité ou le confort de l’eau qui coule dans le robinet à la maison, quant au gaz de ville et à l’assainissement, les habitants de ces villages n’osent même pas y penser.

C’est le cas notamment du village Bouganous dans la commune de Timezrit à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest Bejaia où les conditions d’existence sont, selon les dires des habitants, des plus déplorables.

En effet, les habitants se plaignent surtout du manque d’eau dans le village et du non branchement des habitations au réseau électrique, notamment celles qui sont construites dans le cadre de la formule dite du Fonal (fonds national d’aide au logement), de l’absence totale de canalisations pour l’évacuation des eaux usées et d’une route du village qui est pour eux la chose la plus essentielle.

Interrogés, certains habitants font part des problèmes qui leur empoisonnent quotidiennement l’existence. Le premier intervenant soulève le problème de l’assainissement qui, selon ses dires, n’a jamais été résolu malgré leurs maintes réclamations auprès de l’APC. « Nous sommes au total 34 habitations construites avec l’aide du Fonal. Il y a aussi d’autres qui ont construit avec leurs propres moyens, il y a plus de 10 ans et nous n’avons pas encore vu une goutte d’eau couler de nos robinets », soulèvent-ils.

Pour ce qui est du branchement au réseau électrique, il y a 26 maisons qui l’attendent depuis des années. L’APW a pourtant été saisie pour la prise en charge financière du projet. Les habitants des 26 maisons prennent leur mal en patience et attendent la réponse qui tarde à venir.

Enchaînant sur son voisin, un autre habitant du village déclare en fulminant, concernant l’alimentation du village en eau potable, qu' »il y a en face du village une importante source d’eau qui peut suffire à tout le village, mais il semble que l’APC n’a ni les moyens, ni la volonté de capter cette eau au profit des villageois ». Il ajoute sur le même ton qu’en ce qui concerne la route du village qui ne consiste en fait qu’“en une simple piste de terre battue où se soulèvent des nuages de poussière en été et qui se transforme, l’hiver venu, en une mare de boue infranchissable, il faut absolument la revêtir dans les meilleurs délais”.

B Mouhoub.

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