Bras de fer enseignants – administration

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Devant le refus des enseignants du Département de physique de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa d’organiser les examens de rattrapage et d’assurer les surveillances programmées, en guise de contestation de la nomination du nouveau chef de ce département, l’administration rectorale semble décidée «à se substituer au rôle des enseignants». C’est ce que révèle la section du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) dans une déclaration transmise à notre bureau. «L’administration compte organiser l’examen de physique en remplaçant les enseignants protestataires.

On lance un appel à tous les collègues à se déplacer, ce samedi (NDLR, hier), à 11h00, aux amphis 29 et 28 du campus de Targa Ouzemour, pour être témoins d’un nouveau déni de la déontologie et du respect du statut de l’enseignant», a dénoncé ce syndicat. D’autre part, les rédacteurs de ce document estiment qu’il est «indécent et inconcevable» qu’en 2019 et au sein d’une université censée être un lieu de savoir qu’une administration «fasse fi des lois qu’elle est censée respecter, en tentant de délibérer sans les enseignants chargés des modules, d’organiser des examens de complaisance pour s’assurer la sympathie des étudiants, gonfler des notes et pousser le bouchon jusqu’à oser remonter les étudiants contre leurs propres enseignants qui sont protestataires», lit-on dans le même document.

Par ailleurs, la section locale du CNES de Béjaïa s’est révoltée contre quelques enseignants du Département de physique qui, selon elle, «ont osé organiser l’examen d’un enseignant, solidaire des protestataires, non seulement à son insu et sans qu’il ne leur délègue le droit mais, en plus, dans un amphithéâtre autre que celui qui était prévu». Par conséquent, le Conseil national des enseignants du supérieur de l’université de Béjaïa, qui dénonce «un scandale honteux», exige que les fautifs soient sanctionnés, tout en qualifiant l’initiateur de cette «mascarade» de «faussaire coupable d’usurpation de fonction». Celui-ci, s’indigne-t-on, «a donné un sujet d’examen à la place d’un collègue qui n’a pas eu la décence de se présenter sur les lieux de l’examen se suffisant de répondre aux questions des étudiants au téléphone».

B. S.

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