Carences multiples à Tazmalt !

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Le douar Tazmalt, qui n’a rien à voir avec la localité de Tazmalt, est composé de sept villages situés tous dans la commune de Boudjellil. Cet ensemble de bourgades nichées sur des collines proches les unes des autres sur les hauteurs du chef-lieu de Boudjellil vivent un sous-développement qui ne dit pas son nom. Ath Dassen, H’lassa, Saïda, Taourirt M’hand Oumoussa, Talefsa, Tansaout et Aït Allouane, puisque c’est de ces villages qu’il s’agit, ressemblent beaucoup plus à des purgatoires tant les déficits et autres carences y sont légion, a-t-on informé.

Peuplé par près de 7000 âmes, ce douar se vide de plus en plus de ses habitants, contraints de chercher une meilleure vie sous d’autres cieux plus cléments. Ainsi, la dégradation continuelle du cadre de vie met dans tous ses états la population des différents villages. «Il faut avoir une bonne dose de courage et être stoïque pour vivre dans ces contrées qui manquent en tout !», a indiqué un habitant de Tansaout. Ses propos résument tout le désarroi dans lequel vivent ces villageois oubliés, lesquels ne bénéficient toujours pas du confort du gaz naturel, car aucun raccordement n’a été effectué.

Pour sa part, l’eau potable enregistre une pénurie chronique sur les réseaux de distribution, laissant les foyers sans ce précieux liquide. L’aménagement urbain, quant à lui, accuse des carences visibles, comme les trottoirs, l’éclairage public qui manque à plusieurs endroits. En outre, bon nombre de ruelles ne sont toujours pas bétonnées, où la boue et les flaques d’eau se répandent dès la tombée de la pluie. En ce qui concerne le transport des voyageurs, il y est quasi inexistant. De ce fait, les habitants de ces sept villages endurent les affres de ce déficit. Ils déplorent outre cela l’absence d’une antenne administrative. Une défection qui les oblige à se déplacer jusqu’au chef-lieu communal de Boudjellil avec les dépenses que cela leur occasionne.

Il en est de même pour les infrastructures de santé qui font défaut. Les villageois demandent ainsi l’implantation d’une salle de soins avec un personnel médical permanent et tout le nécessaire. Le secteur de la jeunesse et des sports n’est pas mieux loti, car les infrastructures sportives et les espaces de culture sont carrément absents. Pas de terrains de proximité ni de stades et encore moins de foyers de jeunes.

Syphax Y.

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