C’est déjà fini !

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L’organisation de la première édition du Festival du patrimoine bâti a sorti de l’anonymat le village de Tazrouts d’Ath Bouyoucef.

Pendant les trois jours qu’a duré la manifestation, les visiteurs ont découvert un beau village, caché auparavant sur la colline surplombant la petite ville du même nom (Tazrouts).

Les membres de l’association culturelle «Gamal At Umejkane», en collaboration avec le comité de village, ont réussi à donner un coup de jeune à leur lieu de résidence, en initiant des travaux qui lui ont conféré une autre image. Plusieurs sentiers de traverse, reliant l’agglomération à la route nationale numéro 15 ont été bétonnés et dotés de marches d’escaliers pour faciliter l’accès au village. Les ruelles, très propres, faut-il le souligner, menant aux maisons sont toutes recouvertes de béton et la plupart des murs peints de couleurs chatoyantes.

Vendredi dernier, des artistes de l’école des beaux arts d’Alger sont venus se joindre à leurs collègues d’Azazga pour «l’intervention artistique sur les ruelles du village», une partie du programme du festival. Toutes les peintures tournent autour d’un «décor berbère», tel que voulu par la communauté. L’affluence considérée comme moyenne, le premier jour, s’expliquerait surtout par le mauvais temps ainsi que par le départ des vacanciers, à l’approche de la rentrée scolaire.

Cependant, vendredi dernier, au deuxième jour de la manifestation, un nombre important de visiteurs a été remarqué, au niveau de la maison des Aït Challal, où il fallait attendre son tour pour accéder à l’intérieur. Les ruelles y menant étaient noires de monde durant toute la journée. Les villageois et villageoises des villages alentours allaient et venaient vers la maison réhabilitée comme pour un pèlerinage dans un quelconque mausolée. Les présents n’ont pas manqué de relever le défilé remarquable des groupes de femmes habillées de leurs meilleures tenues qui donnaient l’impression d’aller à une fête de mariage ou tout autre événement important.

Pour faire face à cet afflux, les jeunes, des enfants aussi, habillés de chasubles jaunes ou oranges, multipliaient les va-et- vient pour guider les nouveaux arrivants entre l’entrée du village et le lieu de leur visite. Chemin faisant, ils ne manquaient pas de briefer leurs hôtes, concernant le patrimoine bâti, l’historique de la maison réhabilitée et autres renseignements sur le village de Tazrouts. Ils débitaient les informations comme si c’était une leçon apprise par cœur. De nombreuses personnalités étaient attendues durant le déroulement du festival. Nous avons remarqué, dès le premier jour, la visite de Nadia Matoub, la veuve de Lounes, et de Azal Belkadi, l’artiste, en vacances dans la région.

A. O. T.

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