«C’est grâce à sa conscience que le peuple a déjoué les tentatives de division»

Partager

Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, a qualifié le mouvement de révolte populaire de « révolte du sourire ». «Le monde entier a été surpris par le pacifisme et la fraternité affichés un peu partout à travers le territoire national par d’impressionnantes foules qui battent le pavé pour exiger un changement radical, qui est en soi une revendication consensuelle,» dira-t-il.

Allant plus loin dans le descriptif et l’analyse de cette révolte pacifique, il dira que «c’est dû au fait que nous sommes tous de descendance amazighe, en plus d’une grande prise de conscience, que nous avons réussi à mettre en échec les tentatives de division orchestrées par le pourvoir en plus, qui essaye toujours de dresser une région contre une autre», a-t-il asséné. L’hôte de Raffour, donnera un exemple pour la prise de conscience de la population qui est l’acceptation de la cohabitation des drapeaux, national et celui aux couleurs amazighes lors des marches.

«Ce mouvement a complètement changé la vision populaire notamment à travers la tolérance et la cohabitation des diverses cultures et l’acceptation de l’autre. L’utilisation de la religion et des idéologies qui ont servi à la pérennité du système sont désormais bannies par le peuple sur lequel elles n’ont plus de prise».

Continuant sur sa lancée, l’orateur dira que le pouvoir en place a poussé le bouchon plus loin en imposant «un cadre» comme mode de gouvernance, ce qui a poussé le peuple à réagir pour défendre sa dignité après s’être vu devenir la risée du monde entier. L’autre raison qui a, selon lui, poussé le peuple à la révolte est le fait que le pouvoir a géré les richesses du pays à son seul profit, ignorant le peuple dont le niveau de vie a entamé une chute libre durant le règne de Bouteflika et la mafia qui l’entoure.

Sur un autre volet, il dira que les tentatives de rester au pouvoir en procédant à des changements de têtes et de façade, sont dénoncées et rejetées par le peuple qui exige le départ de tout le système et l’installation d’une nouvelle équipe consensuelle en parallèle à une nouvelle constitution qui réponde aux exigences de l’heure. Par ailleurs, le conférencier plaidera pour que «tout le mécanisme des élections soit complètement changé avec la contribution des citoyens pour lui donner de la crédibilité, c’est la seule alternative pour aboutir sur une vraie démocratie».

Le conférencier dira aussi que le pouvoir en place cède progressivement sous la pression du mouvement populaire, qui doit maintenir selon-lui, la contestation jusqu’à la chute de ce système et de ses ramifications, allusion faite aux parlementaires, et les organisations satellitaires qui gravitent autour. «C’est l’unique façon de mettre fin à la corruption généralisée», a-t-il ajouté.

Oulaid Soualah

Partager